par Le Docteur » Jeu Juil 31, 2008 2:16
"La Terre. Cette planète toute jeune dont une nouvelle espèce vient d'émerger : L'homme
L'être humain divisé en plusieurs peuplades a décidé de se choisir un animal comme totem afin de se construire en se calquant sur celui-ci.
Ainsi les peuples Lion, Hyène, Guépard, Serpent, Chat, Caméléon, Rat, Souris et Singe évoluent petit à petit dans ce monde qui est tout à faire et complètement inexploré.
L'âge de pierre vient de débuter. Les peuples commencent à s'organiser peu à peu. Le feu est petit à petit maitriser. La communication en est à son balbutiement. L'avenir est devant eux. Voici le premier chapitre de leur histoire."
CHAPITRE I : L'AGE DE PIERRE
01- Le Peuple Serpent
Il y a bien longtemps, au début des temps, alors que l’homme venait tout juste de marcher à deux pattes et de se différencier du singe…
Ra-Katalk est couché sur le sol avec plusieurs de ses congénères, recouverts chacun de feuilles et de branches, cela pour rester camouflés des animaux qui gambadent devant eux. C’est en effet la spécialité de la tribu de Ra-Katalk, le peuple Serpent (nommé ainsi car ils vénèrent Kretala, le dieu Serpent que vénèrent la tribu).
Cette tribu fut crée il y a quelques années par une guerrière nommé Miryl et réagissait au départ comme n’importe quel peuple : A savoir prospérer et vivre dans cette époque rude. Un jour pourtant, un groupe de tigres à dents de sabre, dirigé par un beaucoup plus gros que les autres, commença à attaquer la tribu. Miryl partit avec des soldats pour les vaincre. Toutefois, s’ils arrivèrent à en abattre quelques uns, presque tous les soldats furent tués et seuls subsistèrent Miryl et le très gros animal. Mais alors que tout le monde pensait qu’elle gagnerait, la guerrière mourut sous les crocs de la bête.
A la suite de cet évènement, alors que tous se voyaient mourir, Relio, le shaman de la tribu (personne la plus puissante avant Miryl), décida de prendre en main le peuple. Après avoir emménagé loin du tigre à dents de sabre, il se proclama chef et commença à développer sa tribu en s’inspirant du Serpent : Ainsi, au lieu d’attaquer de front, les guerriers utilisent des techniques et équipements de camouflage pour abattre l’ennemi au dernier moment avec des armes enduites de poison, fabriquées grâce aux plantes. De même, contrairement aux autres tribus, le peuple Serpent mise plus sur l’espionnage et l’assassinat pour voler les technologies (comme le feu, récemment volé à une plus petite tribu) ou tuer les chefs des autres clans, moyen d’évoluer plus rapidement selon Relio. Quand cela ne suffit pas, il n’hésite toutefois pas à rayer des peuples du monde, ce qui a valu une très mauvaise réputation pour le peuple Serpent.
Toutefois, depuis quelques temps, un jeune chasseur courageux et doué nommé Ra-Katalk commence à prendre de l’ampleur de part son charisme, ce qui ne plait pas à Relio. De même, le chasseur ne voit pas d’un bon œil l’attitude du chef de tribu, car si s’inspirer du Serpent est une bonne idée pour beaucoup de chose, Relio se conduit cruellement et le clan ne s’en sortira pas à long terme en volant et pillant les technologies et ressources des autres tribus.
Aujourd’hui, Ra-Katalk a été envoyé chasser des bêtes pour la réserve de nourriture du village avec Fraol et Mor-Vranar, deux autres chasseurs et amis de celui-ci. Ra-Katalk est étonné d’une telle mission, sûr que le village a de quoi se nourrir, mais ne peut pas contester l’ordre du chef.
Voilà pourquoi il rampe discrètement avec ses amis, camouflés pour ne pas éveiller les soupçons. Ils sont sur le point de sortir leurs sarbacanes lorsque soudain, Fraol remarque un être humain à l’horizon. Tous le reconnaissent, ou plutôt la reconnaissent : Il s’agit en effet de Sofreta, l’assassin personnel de Relio, la plus dangereuse. Si elle se trouve ici, cela ne peut signifier qu’une seule chose : Elle a été envoyée pour abattre plusieurs personnes, ici en l’occurrence Ra-Katalk, Fraol et Mor-Vranar.
Ra en était sûr : Cette « mission » était en fait un traquenard pour l’éliminer car il prend trop d’importance. Pas bête, il avait décidé d’être encore plus discret que d’habitude et de prendre plus d’armes et munitions que d’habitude. Profitant d’un moment de discrétion, lui et ses amis s’enfuirent avant que Sofreta ne les voient.
Une fois hors de porté de l’assassin, chacun analyse la situation : Maintenant qu’ils sont poursuivit par un assassin, cela signifie qu’ils ne peuvent plus retourner chez eux et que le clan est contre eux. De même, aucun autre peuple ne voudra d’eux à cause de la réputation de leur tribu. En gros, ils sont seuls.
Mais Ra-Katalk avait prévu un plan pour ce cas là : Relio n’étant rien sans ses conseillers et le peuple, il doit accomplir un acte tellement incroyable qu’il lui permettrait d’avoir le peuple à ses côtés. Ses amis n’ont mêmes pas besoin de demander quel acte conviendrait car ils ont tous compris : Ra-Katalk a l’intention d’abattre le gros tigre à dents de sabre qui a tué Miryl et ramener l’une de ses dents comme preuve. Mais en secret, le chasseur pense pouvoir aussi trouver une preuve que quelqu’un a blessé Miryl : En effet, il est persuadé qu’elle ne pouvait pas mourir face à l’animal sans avoir été blessée par quelqu’un.
C’est donc poursuivit par les plus puissants assassins du peuple Serpent que les chasseurs vont devoir affronter milles épreuves pour retrouver le tigre à dents de sabre.
02- Le Peuple Vautour
Afrique du Nord, sur les rives du Nil.
Les membres de la tribu écoutent attentivement Nekhen, le chef de la vieillissante tribu, qui raconte l’avenir de la tribu tel que lui a décrit Mouter, la grande déesse protectrice à tête de vautour, qui dicte l’attitude de la tribu par cet animal ailé respecté. Nekhen annonce la création de Thinis, une cité si vaste que même les vautours s’y perdront, par un dieu aux pouvoirs exceptionnels, un dieu qui adviendra aux côtés de Mouter, pour guider la tribu. Tous sont assis autour des flammes rougeoyantes et dansantes du feu, donné par Mouter à la tribu pour ne pas se laisser corrompre par les peuples prédateurs et cannibales. Abydos, le plus jeune membre de la tribu, a chassé un lion des cavernes et l’a ramené sur le camp pour le manger. Mouter a donné le feu en prévision de cet acte, et le lion a été jeté dans les flammes, effaçant toutes traces de sa chasse.
Le lendemain, le lion a été consumé jusqu’à l’os, il n’e reste que des cendres. Abydos a été pardonné et il part avec Nekhen en pèlerinage. Bien qu’il soit le plus jeune, Abydos sent la mort le titiller, en attente, comme elle le fait pour tous les membres de la tribu. Les deux hommes se tapissent dans l’ombre d’un buisson, près d’une pâture, là où les prédateurs tueront et gaspilleront des proies, comme d’habitude, usant des forces précieuses dans la bataille. Près de 4 heures plus tard, un fauve s’approcha, tapis dans l’ombre lui aussi. Il sauta sur une proie facile, qui broutait paisiblement l’herbe fraîche du sol. Un mouvement de panique désorganisa les troupeaux qui, galopant sans destination ni sens de tous côtés, se laissa surprendre par un autre prédateur, un prédateur que redoute aussi Nekhen, un prédateur cannibale, armé d’objets scintillants et tranchants comme du silex, mais qui ne se casse pas. Les armes mortelles, des armes de bronze. Abydos voulu contre-attaquer mais Nekhen l’en empêcha, n’ayant aucune chance de rivaliser avec les armes des cannibales. Le meilleur à faire était de retourner au camp, et de consulter Mouter.
Nekhen commence son habituel rituel, autour du vautour empalé sur un pic de bois, représentation terrestre de la divinité de l’animal. Il lui offre les derniers restes sacrés de charogne retrouvée plusieurs jours plus tôt, après le passage des cannibales. Le vautour s’enflamme, dans un feu écarlate et luminescent. Des vapeurs blanches s’élèvent dans les airs, Nekhen commence son questionnement. Les brumes dansent au dessus du vautour et murmurent des réponses que seul le plus ancien de la tribu peut comprendre. Elles lui parlent de l’avenir de la tribu, et de ce qu’il faudra faire pour la sauvegarder, des actions à entreprendre, toujours dans le respect du Code Sacré, le code du vautour. Les brumes se dissipent et retournent d’où elles viennent, comme une âme regagnant la dépouille. Le feu s’estompe, laissant le vautour comme il était avant l’embrasement.
Tous demandent à Nekhen ce que lui a dit Mouter. Il joue son rôle et leur raconte.
La tribu est sur sa fin. Elle est âgée, et s’affaibli de plus en plus au fil des saisons et deviendra bientôt incapable de saisir leurs proies avant que les opportunistes de sous-races ne le fasse. Leur survie passe soit par l’immortalité, impossible sur Terre car réservée aux divinités du ciel, soit par un renouvèlement de la race. Pour les aider et les guider, Mouter annonce que le moment est venu de forcer le destin de la tribu et de mettre à exécution la prophétie. Ils vont devoir créer Thinis, où la connaissance coulera en cascade et leur permettra de prospérer. Après avoir pris le pas sur les prédateurs cannibales, eux, les vautours vont devoir prouver que la race pure est au dessus des barbaries de la chasse. Le moment est venu pour Nekhteb de faire son apparition, de se montrer aux yeux de la tribu, le Dieu père, aux côtés de la Déesse mère. Ils seront les guides pour la procréation et la survie de la tribu, de leur peuple. Le peuple vautour.
03- Le Peuple Guépard
Sur le territoire de l’actuelle Tanzanie, à l’époque où la conscience s’est éveillée…
Hisahn n’a pas bougé depuis maintenant quatre heures. À ses côtés, tout aussi immobile, se tient Askund, qui scrute la montagne de ses yeux perçants, attendant que celle-ci se calme avant de s’y rendre pour l’escalader. Il est de coutume pour le plus vaillant homme de la famille d’affronter la colère des mauvais esprits et d’en ramener une lumière dansante, preuve de son pouvoir et de son courage exceptionnel. Il est aussi de coutume pour Hisahn d’accompagner cet homme dans son périple, pour lui porter chance et le défendre contre la faim. L’animal comprend bien la signification du rituel, et c’est de son plein gré qu’il accepte de suivre Askund loin de son habitat chaque fois que celui-ci part vers la Montagne Étincelante. Il ignore cependant pourquoi les hommes tiennent autant à posséder des lumières dansantes, et cela ne l’intéresse point. Askund est de bonne compagnie, et sur le chemin abondent les proies solitaires.
Quatre soleils se sont levés depuis le début de la Colère et Askund sent maintenant que celle-ci tire à sa fin. Son compagnon de route également, car il vient tout juste de se relever, courbant son dos et étirant ses puissants muscles de guépard, prêt à parcourir la distance qui les sépare de la montagne où coulent encore des torrents de feu rougeoyant sorti de la terre. Encouragé par la présence d’Hisahn, l’homme se met en route vers la demeure des esprits du malheur, armé de sa seule volonté et d’une longue branche au bout de laquelle est fixée une pierre coupante. À la nuit tombée, il aura en sa possession une nouvelle lumière dansante, que sa famille tentera de conserver plus longtemps que les précédentes, afin de convaincre l’ensemble des hommes de la vallée de se rallier à elle.
Le soleil a depuis longtemps sombré sous la ligne d’horizon et pourtant Arseth poursuit la fabrication du collier qu’elle prévoit remettre à Askund dès qu’elle l’aura terminé. Constitué principalement d’ossements retrouvés dans la savane, ce collier représente autant l’amour qu’elle porte pour son parent, grand héros revenant tout juste d’un long périple à la Montagne Étincelante, que son respect envers Hisahn, le guépard envoyé par le ciel pour veiller sur sa famille, qui, éclairée par les flammes, ne dort toujours pas, certains dansant au rythme du crépitement du bois, d’autres s’émerveillant simplement devant ce spectacle lumineux, au cœur de la nuit. Askund et son compagnon se tiennent cependant à l’écart du reste du groupe, l’animal dégustant un généreux morceau de viande, l’homme réfléchissant à la perspective du lendemain, chose qu’il n’avait encore jamais faite.
Beaucoup de familles peuplaient la vaste vallée entourant l’Eau et s’étendant vers là où ses pieds ne lui permettaient pas d’aller. Askund ignorait si chacune d’elles bénéficiait de la protection d’un être divin, et si cela pouvait influencer leur réunion en une unique communauté. Il savait néanmoins que la possession de la lumière dansante allait changer les choses, car il avait vu, et Hisahn également, à quel point les autres familles semblaient envieuses en le voyant revenir de la Montagne Étincelante. Deux personnes étaient d’ailleurs venues à sa rencontre pour l’interroger sur ce qu’il transportait, ignorant maladroitement la présence du guépard. L’un d’eux se nommait Vikerne, et il était grand et sombre, alors que l’autre se nommait Samath et avait toute l’apparence d’une femelle, ce que même Hisahn semblait avoir remarqué à en juger par son comportement. Elle avait demandé à Askund la provenance de la lumière dansante, mais celui-ci avait préféré l’inviter à la partager avec sa famille, plutôt que de l’envoyer risquer sa vie inutilement. C’est alors que Vikerne avait voulu s’en prendre à lui, mais le guépard l’en avait dissuadé au dernier moment, crachant et dévoilant ses petites dents meurtrières avec lesquelles il étranglait habituellement ses proies.
Cet événement soulevait dans l’esprit d’Askund bien des interrogations, et il n’hésiterait pas à en parler à sa cousine Arseth le matin venu, car tout deux avaient été investit par leur famille d’une grande mission : convaincre les hommes de la vallée de se rallier à eux et à leur lumière dansante, sous la protection d’Hisahn, pour former le Peuple Guépard que nul noirceur ne viendrait plus effrayer…
04- Le Peuple Chat
Nous sommes à l'époque de la Préhistoire. L'homme sait, à présent, se tenir sur ses deux jambes. Ça lui permet de voir plus loin, et de pouvoir se servir de ses deux mains.
Nous sommes dans une forêt, non loin d'une tribu d'hommes. Un troupeau de mégacéros (sorte d'élan, à notre époque) est tranquillement en train de brouter l'herbe, sans se douter qu'il est encerclé.
Des hommes au torse nu sont dans les hautes herbes, aux alentours. Ils ne sont habillés que d'une peau ne cachant que leur bassin.
Ils ont la peau peinturée de diverses marques, sans doutes en relation avec leur tribu.
Leurs yeux sont fixés sur le troupeau, tandis qu'ils se rapprochent, lentement, d'eux.
Discrétion, observation, lenteur... Ils ont le comportement de leur animal totem, le chat.
C'est sur un signe de leur chef, Hunda, qu'ils s'élancent avec agilité sur le troupeau, surprit.
Armés de sagaies, ils s'abattent sur le troupeau, brutalement, pour les faire plier sous leurs sagaies. Ces armes ne sont pas très évoluées, mais le nombre de chasseurs est bien supérieur au nombre d'animaux, ce qui les aida.
Au bout d'un temps, ils arrivent à bout du troupeau. C'est avec leur butin qu'ils prennent le chemin de leur campement, dans les grottes. En route, certains se battent pour savoir qui à la meilleure prise, qui est le meilleur chasseur, ou qui s'est le mieux battus. C'est sur un ordre de Hunda que les chamailleries cessent.
Des cris de joie, venant de l'avant du groupe, apprennent aux autres que le campement est en vue. Dans les grottes, les femmes attendent que les chasseurs reviennent. Elles préparent déjà ce qu'il faut pour cuire les viandes, ou pour retirer ce qui ne se mange pas.
L'arrivée des hommes est ponctuée de quelques cris. Le chef prend le plus beau cadavre de mégacéros, pour aller le présenter à sa femme. Dans cette tribu, la tribu des Hekléos, les femmes ne sont pas traitées en esclaves, comme dans les autres clans. Elles ont de l'importance car c'est elles qui font à manger, qui s'occupent du campement et des enfants. Les membres mâles se rendent bien compte que, sans elles, ils ne pourraient pas faire grand-chose.
Hyria, la femme du chef, approuve donc le choix de celui-ci. Les femmes viennent décharger les hommes de leur butin, pour aller les préparer.
Pendant ce temps, dans les plaines broussailleuses non loin de là, Koga observe sa proie, un autre humain, qui ne l’a pas encore vu. Doucement il s’approche, traque puis, à un moment qu’il juge opportun, il s’élance et se jette sur l’autre.
Tous les deux roulent par terre, puis essayent chacun de reprendre le dessus en plaquant l’autre au sol, mais en fin de compte, ils s’épuisent et s’écartent l’un de l’autre, s’observant… puis soudain, ils éclatent de rire. Koga et son frère Longo se relèvent, ils ont joué toute l’après midi, et sont maintenant couvert de poussière.
Avant de rentrer au village, ils courent vers la rivière, pour une activité sacrée, la toilette. Il était bien sur de mauvais ton de rentrer dans la grotte des parents, couvert de terre de la tête aux pieds. Surtout que leurs parents étaient les chefs.
En parallèle, les chasseurs sont partis faire une sieste bien méritée, pendant que un groupe de femmes prépare le repas, et un autre groupe part faire de la cueillette pour agrémenter le repas.
Celui-ci fût servit le soir, comme chaque soirs, après lequel les anciens du village racontent des histoires aux plus jeunes. Enfin, quand le soleil se couche, tous vont dormir dans leur grotte.
Voila comment se passe une journée classique dans la vie de la tribu Hekléos, également appelée tribu du Chat.
Mais si, un jour, cette journée classique se voyait déranger par l'apparition d'un... contretemps de quelques centaines de kilos ?
Venez voir l'intrusion d'un animal pour le moins encombrant, dans la vie de cette tribu.
05- Le Peuple Singe
Kra-ah crie. Ses congénères en font de même en courant vers l’immense créature en face d’eux. Tous brandissent leurs lances et se préparent à transpercer le mammouth qui va les nourrir pendant plusieurs lunes. Les chasseurs de la tribu des hommes singes sont vaillants. Peut-être pas les plus forts, mais ils savent s’adapter de plus en plus rapidement à leur environnement.
Ils vénèrent depuis peu le dieu Singe et s’en inspire beaucoup. Le peuple singe vit au pied des arbres, à même le sol. Il ont réussi depuis peu à construire des petits abris fait de bois, de feuille et consolidé au fur et à mesure avec des nœuds basique fait avec des lianes ou des racines de certaines plantes. Ils chassent le gibier, mais grimpe également aux arbres, cueillir les fruits que les singes consomment.
En ces temps très anciens de la préhistoire, beaucoup de peuple s’inspirent de divinité animales et évoluent en fonction des qualités de ce totem choisit. L’humanité est à son balbutiement.
Kra-ah est le chef de cette tribu. Il a été choisit car il a battu l’ancien chef lors d’un combat. C’est un rite chez eux. Celui qui veut devenir chef doit provoquer le leader actuel et vaincre à mort en combat singulier. Gal-Oh, le précédent, a reçu en plein œil la lance de Kra-ah. Kra-ah reprochait à Gal-Oh de négliger la tribu pour ne s’occuper que de la procréation.
Depuis que Kra-ah dirige la tribu, les choses ont évolué relativement rapidement. La consolidation et la protection de l’habitat en ai une. Cela a apporté également le nœud qui, depuis sert à bien d’autres usages, même si celui-ci n’est pas encore très solide. Les lances en sont le très bon exemple. Le peuple Singe maîtrise parfaitement la taille de la pierre qui leur permet entre autres de couper la viande, les peaux, les racines, de créer leur pointe de lance, qui avant cette découverte n’était que de simple morceau de bois avec le bout affûté. Beaucoup moins efficace pour la chasse.
Déjà deux hommes tombés, écrasés par les pattes gigantesques du pachyderme. Le sang coule sur sa fourrure, provoqué par le planter d’une douzaine de lance dans sa chair. Les premiers hommes lançaient les lances, tandis qu’un second, ensuite, s’approchait pour transpercer l’animal, ce qui n’était pas sans risque. Au bout d’une bonne vingtaine de minutes, le mammouth s’écroula lourdement au sol. Kra-ah et ses hommes poussèrent leur cri de victoire, semblable au cri d’un chimpanzé de nos jours. Après s’être reposé un peu, les hommes entreprirent de dépecer la bête pour en faciliter le transport au campement. Les deux morts, eux, sont abandonnés à leur sort. Ils seront manger par des prédateurs nécrophages ou une tribu cannibale.
La chaleur est pesante et non loin de là, de la lumière apparaît, zébrant le ciel jusqu'à la terre. Beaucoup d’homme singe redoute ce climat. Un jour, l’un d’eux s’est pris un éclair et ai mort. Ce qui fait encore plus peur pour eux, c’est le bruit qui accompagne ce genre d’événement, comme un bruit d’éboulement dans une grotte, mais en plus fort.
Lorsque la pluie commença à tomber, les hommes, encore à deux jours de marche de leur campement décident de se construire un abri de fortune. C’est à ce moment là, qu’un éclair vint frapper un arbre, le pourfendant en deux. Le bois pas encore tout à fait mouillé pris feu aussitôt. Kra-ah connaissait ce phénomène. Le ciel leur envoyait quelque chose de pas palpable mais qui permettait de le réchauffer lui et les siens. Cela faisait plusieurs fois qu’il réfléchissait à la façon de conserver cette chose. Parfois, lorsqu’il taillait des pierres, de petites étincelles apparaissait, mais pas suffisamment pour rester comme le feu sur un arbre. Il savait également que l’eau était l’ennemi du feu, pour en avoir vu beaucoup s’éteindre sous une pluie torrentielle. Pour le moment, la pluie était fine. Il décida de tenter le tout pour le tout. Si le feu prenait sur l’arbre, il pourrait peut être prendre sur un bout d’arbres. Puis peut-être des brindilles. Pourquoi ne pas tenter sa chance après tout.
Pendant ce temps, au campement, les femmes, les enfants, et le très peu de vieillards s’affairait à rendre l’habitat le plus agréable possible. Les enfants partaient au ruisseau attraper du poisson. Les femmes tannaient les peaux qui serviront plus tard à se confectionner des habits ou des couvertures. Quant aux vieillards, il taillait des coutelas dans les os ou bien gravait les récits de chasses des plus jeunes sur le tronc des arbres. C’est alors que le drame frappât.
Une tribu ennemie vint attaquer le campement, massacrant les anciens et les enfants, et emportant avec eux les femmes les plus jeunes.
De leur coté, Kra-ah à réussi à prendre du feu à l’arbre pour en faire un foyer qui leur permis de se réchauffer un peu, lui et les chasseurs. Par une maladresse de l’un d’eux, un morceau de viande tomba sur le foyer. L’odeur qui s’en dégageait n’était pas désagréable. Après quelques minutes, le chasseur retira le bout de viande du feu et le goûtât. La viande était devenue beaucoup plus bonne qu’elle ne l’était auparavant. Cette nouvelle découverte allait révolutionner la vie de la tribu.
Après deux jours de marche, ils arrivèrent enfin au campement. Quand ils le virent désert, ils poussèrent des cris pour essayer d’appeler, mais aucunes réponses ne leur parvinrent. La moitié des cadavres avaient déjà commencé à être dépouillé par diverses créatures. Seule, Jan-iah, une jeune femme avait réussi à échapper au massacre et à l’enlèvement car elle était partie faire de la cueillette. Elle expliqua aux hommes que la tribu du peuple Gorille était venue enlever les femmes deux jours auparavant.
Kra-ah décida qu’il fallait aller les chercher et parti aussitôt bien armé avec ses hommes, suivant Jan-iah qui savait où se trouvait le campement des ennemis pour les avoir, par curiosité, suivit. Kra-ah décida d’attaquer par la voie des airs en montant aux arbres et se balançant grâce aux lianes. Cette méthode avait plusieurs fois fonctionné pour d’autres ennemis et l’effet de surprise était toujours présent…
06- Le Peuple Hyène
La petite tribu était tranquillement installée autour de l'animal qu'ils avaient chassé le matin, dégustant la viande crue à pleines dents et mastiquant celle-ci bruyamment. Depuis plusieurs semaines, elle s'était installée là, auprès d'une grotte, un coin paisible où la nourriture était abondante. Composée d'une quinzaine d'adultes et de quatre enfants dont deux en bas âges, la tribu se déplaçait au gré de son envie, et avait trouvé là un endroit qui lui plaisait bien.
Tout à coup, un sifflement se fit entendre. Le chef de la tribu n'avait pas eut le temps de voir la lance arriver dans son dos, lorsqu'elle le traversa, sa pointe de pierre surgissant ensanglantée de son ventre. Immédiatement après, des cris se firent entendre, et un groupe se rua sur la tribu qui n'eut pas le temps de réagir. Effrayés, les membres de la paisible communauté coururent dans tous les sens, les mères tentant d'attraper leurs enfants pour les mettre à l'abri, mais les chasseurs du Peuple Hyène étaient bien entraînés pour ce genre d'attaques, et en quelques minutes, la vingtaine de mâles et femelles présents sur les lieux fut massacrée sans pitié.
Huraïa avança au milieu du petit campement avec le sourire aux lèvres. La chasse avait été bonne une fois encore. Son groupe de chasse restait le meilleur du Peuple Hyène, et elle allait pouvoir une fois de plus rentrer fièrement au campement et recevoir les félicitations de la Chef Hanora. Arrachant sa lance du corps de leur première victime, Huraïa la brandit alors vers le ciel en poussant un ricanement effrayant, le cri des membres du Peuple Hyène. Les trois autres membres de son équipe l'accompagnèrent alors, tendant eux aussi leur arme vers le ciel en poussant ce ricanement spécifique.
Depuis plus d'un an déjà, Huraïa avait pris la tête d'un groupe de chasse composé d'Honila, une chasseuse hors pair, et de deux mâles, Ybrör et Yvonis. Chez le Peuple Hyène, les femelles détenaient le pouvoir, et les mâles n'étaient bons qu'à tailler la pierre pour faire des armes, faire cuire la nourriture, accompagner les femelles à la chasse, et participer à la reproduction. Lorsque les combats étaient plus rapprochés, c'étaient d'ailleurs les mâles qui se trouvaient toujours en première ligne, leur perte étant toujours moins grave que celle d'une femelle.
Chaque jour, les différents groupes de chasse de la tribu partaient à la recherche de proies qui seraient dégustées le soir même. Et si les Hyènes ne rechignaient pas devant une carcasse même nécrosée, c'était avec plaisir qu'elles accueillaient une viande bien fraîche, et encore plus une viande jeune, comme celle de ces quatre petits que le groupe d'Huraïa allaient ramener ce soir.
Si beaucoup de groupes de chasse préféraient ainsi partir à la recherche de carcasses d'animaux ou humains morts et abandonnés, Huraïa avait toujours préféré ramener des proies qu'elle avait chassées elle-même, avec ses trois compagnons, et c'est ce qui faisait sa réputation au sein du peuple, au point que certains pensaient qu'elle prendrait la place de chef à la mort d'Hanora, celle-ci n'ayant toujours pas eut de descendance féminine. Pourtant, Hüna, la prêtresse de la tribu vénérant le totem de la Hyène, avait promis à la Chef qu'elle aurait un jour une fille mais rien n'y avait fait jusqu'à présent.
Après avoir envoyé Ybrör et Yvonis chercher de l'aide au campement, pour déplacer la vingtaine de corps, et que tous ceux-ci furent ramenés jusqu'à la tribu, Huraïa fut convoquée dans la tente de la Chef de la tribu. La jeune femelle espérait être enfin nommée sous-chef, ce qui officialiserait le fait qu'elle succèderait à Hanora, mais l'annonce qui lui fut faite fut toute autre.
Dans la tente se trouvait également la prêtresse Hüna, et les deux femmes annoncèrent à la chasseuse que la chef de tribu était de nouveau enceinte. D'après la prêtresse, ça serait une fille. Hanora allait enfin avoir une descendante qui pourrait lui succéder à la tête du Peuple Hyène, et elle avait tenu à tenir informée sa meilleure chasseuse avant tous les autres. L'annonce serait faite deux jours plus tard, lors de la célébration du totem faite les soirs de pleine lune.
Huraïa cacha du mieux qu'elle pu sa déception. En ressortant de la tente elle se dirigea immédiatement vers sa compagne de chasse, déterminée à faire quelque chose. Son influence dans la tribu avait trop grandi ces derniers mois pour être freinée tout à coup. Avec l'aide d'Honila et des deux mâles qui étaient à son service, elle comptait mettre en place un plan pour mettre fin aux jours de la Chef actuelle, sans que personne ne se doute qu'elle en était à l'origine.
Elle n'aurait cependant pas beaucoup de temps pour le faire, car il fallait qu'Hanora meure avant que le peuple n'apprenne sa grossesse.
07- La Terre des Lions
Afrique de l’Est, au bord du Lac Baringo.
À plusieurs milles de Dashret, au Sud du royaume des visages brûlés, se tient Nakari.
Le soleil ayant atteins son zénith il y a quelque heurs, l'eau du lac est un peu tiède.
Le vent, chaud et sec, dégage par moment l'haute herbe et laisse voir le troupeau. L'animal se tiens à quatre pattes, accroupis, épiant le groupe. Cela fait longtemps qu'il guette, camouflé. Le temps s'écoule, le vent est passé, laissant place au silence. Il s'avance, lentement, rampant à quelques mètres plus près. Le sol aride de la savane sent l'urine.
Il continue, précautionneusement, posant chaque pas avec réticence. Sa main gauche, la plus habile, tiens un poignard et une petite lance s'accroche tant bien que mal à son dos. Son visage, noir de naissance, est couvert de terre mouillée.
Son corps, souple et vigoureux, est nu lui laissant une plus grande liberté.
Un faon se sépare du groupe quelques instants, suivi de sa mère. Le petit, sans prendre garde s'approche dangereusement du prédateur. Il broute, lentement, dégustant le repas, tranquille. La mère pourtant est inquiète. Le troupeau s'éloigne de plus en plus et le mâles avec.
L'homme a repéré sa proie. Il l'observe, se prépare, empoigne fermement son poignard. Le faon se rapproche un plus. Assez près pour distinguer une bande noire. Le petit ne le sera plus dans peu de temps. Malgré la proximité de la proie, il attend encore. La patience est de mise et la mère est encore assez près pour tenter de s'imposer entre lui et sa nourriture. Quelques bouffés d'herbes y passent. La mère s'éloigne un peu, un peu rassurée. C'est maintenant.
Il bondit, surprend le faon qui déguerpit apeuré. Mais trop tard. L'homme a l'avantage de la taille et surtout de la vitesse. Ses grand pieds, maigres mais musclé lui permettent d'atteindre une vitesse exceptionnelle. Il poursuit l'animal sur plusieurs mètres, l'approchant, l'effleurant presque. Au fil de la poursuite qui ne dure longtemps, la gazelle chancelle, fatigué et ralentit. Pourtant la volonté, la détermination de survivre est plus vive qu'avant. Le chasseur se rue sur elle, saisit son cou alors qu'ils planent à quelques mètres du sol et enfonce son poignard dans la gorge. L'animal, affaibli et mobilisé au sol, n'a plus la force de lutter. La chasse est terminée, Nakari a gagné.
Nous somme l'après-midi, le soleil ne luit plus comme avant, mais la chaleur est encore présente. La plaine est calme, le vent chaud et sec est revenu.
Nakari Mboutouka est assis, se reposant sous un arbre. Sa proie, morte il y a quelques temps, gît à côté, la bouche béante, le regard vide. Encore un peu de patience et Nakari pourra enfin se satisfaire. L'attente fut longue certes, mais pour le moment le repos s'impose, la chasse l'ayant vidé de ses ressources. S'il le moindre danger se présentait, il y risquerait sa vie, affaibli comme le faon. Il prends son poignard, arrache une poignée d'herbes et l'essuie tout en versant un peu d'eau dessus. Le couteau nettoyé, il le range, s'étend sur le tronc de l'arbre et sommeille à demi.
Le même rêve revient le hanter chaque fois. La même ambiance morbide. Ça commence avec un homme qui le regarde, assis au cœur d'un arbre géant. L'homme a le regard perçant, rouge flamboyant et un visage inhumain. Celui d'un Inhara, un lion. L'homme bête le regarde donc, les pieds croisés, portant une robe faite de larges plumes aussi rouges que ses yeux. Rien ne se passe, les yeux de l'un sont portés vers les yeux de l'autre, sans que Nakari ne puisse le détourner. L'homme finit par lever une main, tenant un couteau en bois. Il pointe le couteau vers Nakari et murmure un mot ; Divum. C'est après ces mots que le rêve de Mboutouka prend fin. D'habitude Il se réveille, en sueur et suffocant comme s'il avait n'avait rempli ses poumons d'air depuis des jours.
Aujourd'hui, il ne s'est pas réveillé en sueur ni suffoquant. Comme si le charme était rompu. Quelques moments d'hésitations et il découpe la viande pour ensuite l'avaler. La mastication est délicate mais il s'est habitué et ça passe. Le faon à bon goût, il se félicite de la cueillette. Le repas est consumé assez vite.
Vers la soir, il se remet en route, laissant les restes au vautours et autres animaux friands de carcasse. Il charge pourtant des morceaux de la gazelle, sans vraiment savoir comment il allait les garder frais. Il s'empare de la lance, aiguisé après le repas, enveloppe son sexe d'un tissu et reprend la marche vers le Sud. S'il la chance de sont côté, il arriverait à Djoufra à temps pour les festivités dû au retour de la moisson. Le chef du village a convié tous les anciens membres à venir célébrer l'initiation des plus jeunes.
En route, vers le matin du cinquième jour, Nakari est plongé dans ses pensées. L'homme bête en occupe une grande partie. Depuis son initiation et la découverte de la réalité des choses, Nakari ne croit plus en rien, si ce n'est à sa force et à sa raison. Les Dieux aussi nombreux que l'est les étoiles, ont rongé l'âme des différents villages qu'il a pu traverser. Certain entrent en guerre, d'autre massacrent le voisin pour affirmer sa vérité.
Les pastophores, ces jadis grands sages, ne sont plus que des simples pantins au service du pouvoir. Pour Nakari, cela suffit pour douter de l'existence des Dieux. Même dans ses souvenirs, il ne rappelle d'un moment où Imana, le Lion roi, s'est manifesté dans un rugissement à faire frémir un hippopotame. Jamais Imana n'avait levé une patte ne serait-ce que pour arrêter le génocide commis à travers la savane. Le roi n'était que l'ombre de lui-même. Rien. Pourtant. Le rêve de Nakari le fait douter. Pourquoi un homme lion, pourquoi ce mot ?
Alors qu'il continue sa route, une fine goutte viens perler sa peau. Une deuxième touche son large nez. Nakari est encore trop pensif pour s'apercevoir de la venue de la pluie. Il n'arrête donc point sa marche pour aller se couvrir sous un arbre.. Et il ne s'arrête point pour faire face à l'animal devant lui.
L'imposante crinière d'un brun noirci, sa taille immense et sa démarche lui confèrent une grande royauté. La gueule ouverte par bâillement, le sens à moitié réveille, l'animal n'en garde pas moins une grande attention à son territoire. Au repos,il contemple le paysage et son ego lui murmure que tout cela lui appartient. La terre des Lions lui appartient. À lui, la gloire et prospérité ! Alors qu'il s'honore des succès des aïeux, il aperçoit un homme de forte taille, à moitié nu. Il porte de la nourriture dans son dos grâce à une peau d'animaux et a une lance fait de bois dans sa main droite. L'homme semble avancer inconscient de ce qui l'entoure et de la pluie, semblant perdu en quelques rêveries possibles.
Imana le regarde, curieux et intrigué. Cela fait fort longtemps qu'un homme n'est venu ici. Le dernier, un fort petit bonhomme, avait failli avoir l'avantage. Mais Imana est toujours vainqueur ! Personne ne peut le battre, ni les courageux, ni les grands cœurs, ni les forts, ni le sages, ni les rusés, ni... Tiens le jeune homme s'est mit en position de combat ?! Serait-ce le moment, déjà ? Le lion se lève, s'étire, expire un dernier bâillement et s'avance vers l'inconnu. Tout cela sera vite fait, vite mangé et vite oublié.
Nakari tiens sa lance avec ses deux mains fermement. Il s'est quelque peu accroupi, fixant l'ennemi. Il est concentré, anxieux et étrangement intrigué, lui aussi, par le lion. L'animal avait exactement la même tête que l'homme bête. Sa gueule, son museau et même ses yeux, d'un rouge insolite. Son pelage avait la couleur du soleil, mais en plus foncé. Il était magnifique, majestueux, digne. Il semblait puissant et posait chaque patte fièrement. Tout en lui exprimait le calme, la sagesse et surtout la royauté. Le lion semblait roi et Nakari se sent bizarre à évoquer tout cela alors qu'il va le combattre.
Le lion se met à courir, brusquement. Nakari recule de quelques pas. Il inspire une grande bouffé d'air. La lutte peut commencer…
08- Le Peuple Rat
A VENIR
09- Le Peuple Caméléon
La petite tribu travaillait paisiblement, à la lueur du soleil qui illuminait leur caverne. Pendant que les femmes fabriquaient des habits, pour la saison blanche et froide qui allait bientôt arriver, les enfants jouaient tranquillement dans la caverne. Seul un jeune homme nommé Hamek attendait devant l’entrée de la grotte l’arrivée des chasseurs et surtout de son père Grah-am qui était le chef de la tribu, dont il avait une profonde admiration.
Hamek, qui était pourtant le fils du chef, n’était pas respect et prit à sa juste valeur. Ses frères et sœurs de la tribu disaient de lui qu’il était faible et lent, et qui ne deviendrait jamais le chef de son peuple.
Sortant de ses songes, Hamek vit, à l’horizon, des silhouettes se diriger vers la grotte, il comprit tout de suite que c’étaient les chasseurs et il courra avertir la tribu de leur retour.
Les chasseurs rentrèrent de leur chasse, fatigués, à la grotte avec de la nourriture, ce qui était rare à cette époque, car de nombreux tribus s’étaient installé, il y a quelques années, dans les cavernes au alentour de la vallée, et que peu à peu les réserves de nourritures s’amenuisaient. Mais eux, ils n’avaient aucun problème, car c’étaient des chasseurs du peuple du caméléon, un peuple, maîtrisant l’art de se dissimuler, ainsi ils trompaient les animaux et les capturaient plus facilement !
Mais aujourd’hui, une bête leurs résistèrent, un grand tigre à dent de sabre. Les chasseurs dirent de l’animal, qu’il était le fort, le plus féroce, le plus agile et le plus rapide, de toutes les bêtes qui peuplaient ces terres. Et que seul un homme aux capacités dignes du Dieu caméléon, lui-même, pourrait le capturer.
Hamek les écoutait avec une grande attention, se délectant des paroles qui sortaient de la bouche des chasseurs qui avaient été impuissants, eux qui n’avaient jamais connus l’échec.
Le lendemain, Hamek participait à la cerémonie pour être chasseur, on lui donna une lance et une lame. D’après le rituel, le jeune chasseur doit partir seul dans la vallée et ramener un animal, n’importe animal. Seulement après cette épreuve, il devidra un chasseur et part avec les autres chasseurs pour nourrir la tribu.
Hamek, qui voulait prouver son courage et sa force, jura qu’il ne reviendrait qu’après avoir tué le grand tigre à dent de sabres, qui avait mit en échec tous les chasseurs de la tribu. Son père n’arrivant pas à l’en dissuade, le regarda partir avec tristesse, persuadé qu’il ne reverra plus son unique fils.
Hamek savait que la chasse serait longue et difficile, mais il ne se doutait pas qu’elle pourrait peut-être mortelle.
10- Le Peuple des Fourmis
Ils n'étaient que deux au départ pour assurer la descendance. Ma attendait son enfant tout le jour et le soleil ne descendait pas. Tant que le soleil ne descendait pas, elle souffrait de ne pouvoir bouger. Ce ventre renfermait sans doute le trésor le plus inestimable puisqu'il était si lourd. Ils n'étaient que deux.
Tous furent partis dans ce froid polaire. Là le nord remplace votre coeur, ils n'avaient que os à ronger. Si bien que Chakchak prit une sage décision. Chakchak n'est pas mieux placé pour aller ou que ce soit mais il a été l'élément qui a déclenché le voyage. Ils réunirent les affaires. Firent un inventaire. Et dans froid polaire, ils sont partis.
Ma et Lo prirent consultation avec Chakchak et trois autres membres de la tribu. Chakchak était doué pour les sages décisions. Quant aux trois autres, jamais ils ne remettèrent en question. Ma avait mal au ventre et cela n'avançait à rien. Chakchak eut beau leur dire qu'il fallait partir au plus vite pour accroître les vivres mais chacun le dissuadèrent de bouger Ma. Jamais elle n'aurait pu assumer un tel périple. Partons après que le ventre soit parti. Lo convint Chakchak et les autres qu'il resterait avec Ma le temps qu'elle n'ait plus son ventre et avec sa force il les rejoindrait avec l'enfant. Il ajouta qu'on ne pouvait pas mettre en péril toute la tribu. Il est vrai que certains n'allait plus chasser, d'autres se sentaient faibles. Alors, de toute la tribu, il n'en resta plus que deux, Lo et Ma.
Animé par le devoir et la force, Lo se mit en quête de trouver un meilleur refuge. Après de longues heures, fit demi-tour et ce fut peine perdue. Il trouva une seule fourmi reclue de ses empreinte dans la neige. Il se dit qu'elle était aussi courageuse que Ma. Et que seule Ma il aurait suivi. C'est bien Ma aussi qui l'avait conduit ici. La fourmi fit ses propres empreintes dans la neige, Lo la suivit animé par la force et le devoir.
Eclairée, cette grotte suffisait à les accueillir. De stalagmites de glace, comme mille lances surgissant du sol, elle était emplie. Lo, pendant toutes ces heures, avait suivi la fourmi, ne savait si elle avançait ou si elle s'échappait mais l'esprit de Ma l'avait conduit. La fourmi grimpa sur l'une des stalagtites. Lo la suivit du regard et recula d'un coup. Celle-ci n'était pas une stalagtite mais une fourmilière, dans les glaces, prisonnière. La fourmi cacha mille autres fourmis. Lo pensa que si Ma avait parcouru ce chemin, il était sûr de trouver mille enfants. D'une fourmi naît une fourmilière. Il recula, il recula. D'un rets de soleil, la stalagtite fut éclairée.
D'un instinct illuminé, Lo reprit le chemin, suivant un à un les pas qu'il avait fixé dans le sol glacé. Il ne cessait d'être perturbé par un affreux tourment. Comment allait-il amener Ma jusqu'à la grotte où naissent les fourmis ? Il a ressassé cette question durant les mêmes heures qu'il avait passé à chercher le lieu idoine pour lui et cette femme. Son idée fit son chemin et la trouva, fort de ses souvenirs de chasse, d'un instinct illuminé.
Grâce à la fourmi qui l'habitait, il retrouva Ma qui allait de mal en pis. Il lui raconta l'histoire de la fourmi. D'une fourmi, par le courage et la ténacité, l'audace et la volonté, naît une fourmilière. Ma était convaincu que c'était à la grotte des stalagtites qu'il fallait aller et qu'il fallait y aller le plus vite possible car Chakchak n'était pas encore si loin. Lo lui attacha les poignets. Ma gémissait de douleur. Ces poignets étaient attachés à deux lances de bois. Lo commença à la tirer sur le sol mais plus ses pas s'enfonçaient dans le sol, plus il était difficile de tirer Ma. Qu'importe, par le courage et la ténacité, Ma saura trouver la grotte aux stalagtites glacées. Ma avait fini par fermer les yeux et Lo continuait à tirer. Il vint même à courrir avec assez d'élan, d'audace et de volonté. Ma arrivait donc à point nommé dans la grotte. Ma fermait les yeux et Lo la détachait. En voulant l'appuyer contre le mur, tout près de la fourmilière, Lo se rendit compte que tout le dos de Ma était crevassé, brûlé par le frottement contre la neige. Plus il avait couru, plus Ma s'était endormie. Après maints coups contre sa poitrine, Lo prit une lance et vint la planter dans le ventre de Ma. De rage, il sortit quatre enfants, deux filles et deux garçons, qui furent aussi petits que ne l'étaient les fourmis. Lo ne pouvait pas reprendre le chemin avec quatre enfants. Des quatre, il n'en restait plus que trois au bout d'un jour, blessé à la tête par la lance. Des trois, il n'en restait plus que deux. Lo avait tué Ma mais il ne pouvait pas sauvé tous les enfants, alors il tua de nouveau et emmena une fourmi sur le front du nourrisson. Merci Fourmi, tout cela est grâce à toi, aujourd'hui, Lo doit partir, pour la récompense, voit l'enfant, fais qu'il devienne une fourmilière. Lo pensait : grâce à la fourmi...
Des plaines invisibles, Lo en prit le chemin à la recherche de Chakchak et du reste de la tribu. Il avait un enfant dans chaque main. Un des enfants ne survécut pas durant la première nuit, à la recherche de Chakchak. Il cria de toutes ses forces. Et tomba dans l'écho des plaines invisibles.
D'un écho retentissant, Chachak en entendit le bruit sourd et lointain. Lui et la tribu ne feront pas demi-tour. Il y a un enfant, dans la neige, qui trouve refuge dans un écho retentissant.
Dans l'éclat, une autre fourmilière vit le jour. Le peuple fourmi se leva.
11- Le Peuple Souris
C'était l'aube, et le soleil se levait sur le village de la tribu du peuple de la souris. Comme toujours Nangana, Grand prêtre du culte du rongeur sacré commençais ses prières matinales, faisant ses incantations pour le bon déroulement de la chasse, de la cueillette, et pour tous les autres habitants du village. Partout dans les huttes faites de bois et de peau, les Sourisiens, comme ils se nommaient, ouvraient les yeux, s'étiraient, sortaient de leurs tentes et saluaient Nangana quand ils le croisaient, se préparaient pour la chasse, la cueillette, ainsi que pour les autres activités utiles à la survie de tous.
Nakal, le maître des tailleur de pierre, et ses associés, taillaient les pierres pour faire les pointes de lances, les couteaux, et autres instruments pour la tribu ; Nakal travaillait avec une attention extrême sous les yeux attentifs de ses apprentis, sur qui il comptait pour prendre la relève et enseigner à leur tour leur savoir aux générations qui les suivraient. Hihania, et ses consœurs tannaient les peaux pour en faire des tentures ou des vêtements. Trode, l'apprenti de Nangana, préparait les remèdes, inventés par le grand prêtre, et qu'il utilisait pour soigner les malades et blessés du village. Bref, dés le matin tous vaquaient à leurs occupations.
Le peuple de la souris était un petit peuple. Un peuple qui vivait comme les souris, caché, et la discrétion, consommant peu de viande, et plus de fruits et autres végétaux. Les chefs de cette tribu avaient toujours été très conservateurs, ne cherchant pas à aller à la rencontre d'autres tribus, d’autres populations, vers des échanges de cultures, ils pensaient avant toutes choses à la sécurité de leur peuple. C'est ainsi que la tribu s'était installée sur une plaine bordée d'une falaise dans laquelle se trouvait une multitude de grottes, et le village était à moitié fait de tentes, à moitié troglodyte.
Jusque là, la caste la plus importante était la caste des cueilleurs, celle qui amenait les fruits, toutes sortes de plantes nourrissantes, une multitude de plantes médicinales, les cueilleurs amenaient la plus grande partie des ressources alimentaires du village, car, comme la souris, leur animal totem, les habitants du village avaient une alimentation presque végétarienne.
Dans ce village vivait Angass (Jean Dupont), jeune cueilleur, connu pour être un rêveur, un flâneur, mais sûrement pas quelqu'un assidu à sa tâche. Il passait la plupart de son temps dans les grottes avec une torche pour y dessiner des animaux, les scènes de chasses qu'il allait parfois observer en cachette, parfois même les scènes de cueillette, mais son œuvre n'était jamais reconnu ni admiré par ses pairs qui considéraient cela comme une perte de temps. Pourtant, quelqu'un aimait ses dessins, et venait le voir quand il les faisait, il s'agissait de Naranehïa (Rose Flanagan), la fille du chef, dont il était extrêmement amoureux, sentiment réciproque. Angass voulait faire de Naranehïa sa femme, et elle le désirait aussi plus que tout. Ce jour là, il était décidé, il irait voir le chef pour lui parler.
Il croisa le grand prêtre en route, et il lui parla de son projet, celui ci sourit et lui dit simplement qu'il voyait de grandes choses dans sons destin, "vas et demande la main de celle qui sera ta femme, toi qui guidera les aveugles dans la nuit", suite à cela, Nangana repris ses litanies et passa son chemin. Angass n'y comprit rien, tout ce qu'il voulait c'était vivre avec Naranehïa une vie tranquille, dans le bonheur d'une petite famille, sans plus, une vie normale.
Mais lorsque qu'il arriva à la hutte du chef, un homme en sortit en courant, allant crier dans tout le village que le chef venait de mourir. Tilmur venait de mourir, laissant sa tribu sans chef car il n’avait qu'une fille, c'est donc Tolmur son frère qui prit la tête du village, se serait son fils Tilmac (Jack Miller) qui prendrais sa relève à sa mort, et le cycle reprenait son court. Nangana passa voir le défunt chef, et constata que celui ci n'était peut être pas mort de mort naturelle mais n'en fit rien transparaître, la grand prêtre était de nature méfiante, et il se contenta de faire son enquête discrètement dans son coin. Angass lui alla voir le nouveau chef, et lui parla de ses projet avec Naranehïa. Malgré le soutien que Narïa (Julia Tilford) la mère se Naranehïa accorda au jeune cueilleur, le nouveau chef le congédia, criant que seul un chasseur serrait digne de sa nièce, le meilleur des chasseurs. Tilmac qui était un bon chasseur avait lui de son coté déjà convaincu son père de "léguer" Naranehïa à son meilleur ami, Dungal, un chasseur lui aussi, l'un des meilleurs chasseur, d’ailleurs, son père étant le chef, il ferrait accepter aisément le fait que son ami était « le » meilleur des chasseur de toute la tribu.
Pendant la nuit, le village entier assista à la cérémonie des flammes qui devaient emmener leur vieux chef décédé vers les nuages sous forme de fumée. Le lendemain, le nouveau chef annonça qu'il donnerait comme femme, sa nièce Naranehïa au meilleur chasseur de la tribu, et que tous les hommes du village avaient 7 lunes pour se préparer et montrer leur bravoure. Il annonça aussi que les choses allaient changer dans le village, les sourisiens devaient évoluer, il annonça que les chasseurs allaient devenir la caste dominante, que le peuple avait besoin d'adopter un régime plus à base de viande s'il voulait évoluer, et donc respecter au plus haut point les membres qui amenaient la viande, le fruit de leur chasse. Il annonça aussi que l'ère de la souris devait être abolie au profit d’un totem plus dominateur, plus puissant.
Sacrilège que cela ! Nangana, aidé de son fidèle Trode, trouvais trouvait de plus en plus grossière la façon avec laquelle le nouveau chef bouleversait les habitudes du village, suspectait déjà Tolmur et Tilmac de meurtre sur Tilmur, mais il découvrit aussi que les deux criminels étaient aidés par les membres les plus influents du village. Des membres du village qui avaient gagné plus d’influence encore depuis la mort de Tilmur, l'ancien chef, bon et honnête. Il soupçonnait le nouveau chef de vouloir asseoir son autorité de manière tyrannique, la ou Tilmur favorisait le dialogue, Tolmur imposait son point de vue et ses décisions, et il savait aussi qu'il avait l’appuis de la majorité des chasseurs. Nangana n'ignorais pas qu'il jouait en terrain dangereux, mais il était plus que déterminé, il était scandalisé par les propos tenus par le nouveau chef en ce qui concernait la souris et espérait avoir le soutien de ses plus fidèles sourisiens, adeptes fervent de la vie simple et sans abus de la souris.
Quand Naranehïa voulu s'enfuir du village avec Angass, celui ci refusa, il ne voulait pas qu'ils fuient, il voulait remporter l'épreuve et gagner Naranehïa par sa bravoure, il lui promit qu'il deviendrait le meilleur chasseur. Abandonnant le dessin, il utilisa son imagination pour développer des techniques de chasse qui lui serraient propres, allant seul dans les forêt, dans les plaines, ou dans la montagne, il commença à concevoir de nouveaux outils de chasse en testant les propriétés des matières premières qu'il pouvait trouvait. Sans le savoir, il commençait à mettre au point tout un art, un art complet et ingénieux qui, non seulement feraient de lui le meilleur chasseur, mais aiderait sa tribu à faire d'énormes progrès dans ce domaine, et il espérait que, grâce à cela, les chasseurs deviendraient moins important dans le tribu, moins nombreux, moins dominant.
Mais ce n'est pas une simple partie de chasse qui allait se jouer, mais un jeu de traque, de prédateur et de proie, une recherche des ombres, aussi bien entre Nangana et le nouveau chef, qu'entre Angass et Tilmac et ses amis qui chercheront tous les moyens d'éliminer Angass "par accident". Pourtant, Angass aura toujours quelqu'un sur qui compter, et pas seulement Naranehïa, Narïa et Nangana, d'autres sourisiens l'épauleront dans la quête de la vérité qu'il entreprit sans le savoir...