Modérateur: Maitre de Jeu
C'est la deuxième fois que la franchise se trouve co-produite. Et ce n'est pas avec n'importe quelle maison de production mais avec Communist Films, une boite amie de la Gérard Cousin Prod. Le ton s'en ressent et le box-office également. Même si cet opus n'atteindra probablement pas les scores du 3ème volet et ses 20 millions de billets vendus, le film effectue une démarrage en première position avec 11,6 millions d'entrées. Voilà de quoi donner de l'enthousiasme à cette collaboration qui rencontre aussi un succès critique en obtenant une note de 4/5 en sortie de salles. | Retour sur une catastrophe. Le cinquième volet de Dakota Smith obtient certes les meilleures critiques de la franchise (avec une note de 4,5/5 !) mais le public n'était pas au rendez-vous. Il faut dire que la production avait sacrément allégé le budget alloué à la promotion du film, et cela le classe comme le deuxième opus de la saga qui a rencontré le moins de succès. Seulement 8,1 millions de spectateurs se sont rendus dans les salles. Mais cela n'avait pas découragé la Pitbull Production qui croit dur comme fer à ce mercenaire. Cette confiance accordée à la franchise est un bel exemple de production, aujourd'hui, elle est une des favoris de la prochaine cérémonie des GM Awards. |
Larry Hermann : Dante et Love Machine, bonjour. Quelles sont vos premières réactions quant à votre victoire à la dernière cérémonie des GM Awards ? Love Machine : J'étais sur le cul ! Et c'est le cas de le dire, je venais de me vautrer dans les marches du Palais de l'Orient et j'ai atterri sur les fesses en attendant le nom de maison de production. C'est là que Dante est venue me chercher en compagnie de Babar, et nous sommes allé chercher la récompense. Pour nous, c'est une joie car jusqu'à présent nous étions surtout considérés comme faisant partie d'un autre univers. Dante Machine : Ouais, ma soeur s'est sacrément bien démerdée à la tête des Films du Cyborg ces dernières années. Elle a révélé de beaux talents qui ont bon goût en bouche et produit des films complètement tarés. Pour cette cérémonie, j'étais surtout content pour la victoire de Cronenberg Steet - Nouvelle Chair dans la catégorie meilleur film d'horreur. Larry Hermann : Cornélius est annoncé comme le plus gros budget investi dans un film de votre part et surtout il est la 100ème production de votre société. Qu'attendez-vous de ce film ? Dante Machine : D'un point de vue commercial, ce sera un échec. On ne peut pas se permettre d'attendre des bénéfices financiers avec un tel film. Il est borderline par moment, son récit est flou mais assumé comme tel et les personnages ambivalents. Par contre, c'est aussi une manière pour nous de remettre le couvert avec notre style de cyborg. Cela fait un moment que ce film est en post-production à cause d'une multitude de fignolages de ma part. En gros, je veux que ce film continue d'ouvrir une brèche atypique de le monde de la science-fiction. Larry Hermann : D'ailleurs, Dante Machine, vous êtes le seul à réaliser les films SF de votre maison de prod. Pourquoi faire main-basse sur ce genre ? Love Machine : Je vais répondre pour mon frère. Parce que c'est lui le Dieu de la SF. Si t'as toujours pas compris ça, tu peux aller remater tes Stargate tout seul dans ton pieu. Conn*** ! | Larry Hermann : Ne pensez-vous pas justement que le public puisse se lasser de vos bizarreries stylistiques ? Love Machine : On se fout de faire du bizarre ou du popu. Tu vois bien qu'on fait des films très différents. Si tu veux faire ton boulot correctement, ce soir dès que tu rentres chez toi, tu mates Le Marchand d'Épaves puis Délabrement et tu sentiras la différence. Dante Machine : Quant à moi, je continuerai d'explorer les chemins de la perversion et de l'absurde parce que j'aime ça. Faudra s'y faire. Larry Hermann : Oh mais moi je m'y fais parfaitement ! Ne soyez pas si susceptibles... Au fait, vous n'avez jamais produit de serial, c'est volontaire ? Love Machine : Personnellement, je préfère produire des films que des séries. C'est une contrainte que je me donne pour oeuvrer dans un espace clos mais fourmillant d'idées neuves. Aujourd'hui les récits s'étendent à rallonge, ça peut donner de bonnes surprises mais nous préférons distiller des petites originales par-ci par-là, en one shot. Larry Hermann : Que pensez-vous des franchises dans ce cas ? Love Machine : Nous produisons deux formes de franchises. La première est conceptuelle, c'est-à-dire une série de films construits autour d'une idée plutôt que d'une intrigue. Nos deux réussites sont Une étoile est morte et Cronenberg Street. Ensuite, il y a les sagas se construisant autour d'une intrigue générale avec par exemple Magic Arrow ou Jimmy s'en va t-en guerre. Ceci dit, nous allons réduire le nombre de franchises. Rien que cette année, nous mettons fin à Magic Arrow, Jimmy s'en va t-en guerre, Gold Gun Girls et Cronenberg Street. Nous allons en lancer deux en 2030, pas plus et nous nous contenterons de celles-là. Nous préférons privilégier les grands films bien denses aux sagas trop diluées. Larry Hermann : Cornélius sort dans quelques jours, quelle est l'origine de ce projet ? Dante Machine : Je rêvais de faire un film de pirate. Mais je voulais surtout retrouver une certaine ambiance orgiaque dans cet univers viril et masculin. J'ai donc écrit ce scénario en racontant et fantasmant le passé de mon frère. Ce qui m'a plus fait triper, c'était de mélanger la piraterie à la science-fiction. Dans ce genre de moment, c'est un peu comme faire de la chimie, il faut savoir évaluer les bonnes doses des éléments chimiques pour avoir un résultat du tonnerre. Ensuite, Love m'a accordé 30 millions de dollars de budget alors je ne me suis pas retenu dans mes idées ! |
Larry Hermann : Love, avez-vous envie comme votre frère de passer derrière la caméra ? Love Machine : Non. Larry Hermann : Ok... et vous vous imaginez longtemps à la tête des Films du Cyborg ? Love Machine : Oui. Larry Hermann : Hum... Très bien, une question pour Dante alors, allez-vous vous lancer dans la réalisation d'autres films ? Dante Machine : J'ai encore deux films en post-production et ensuite je pourrai reprendre le chemin des studios. Mon univers est infini, je pense que je ne m'arrêterai jamais de faire des films. Le scénario sur lequel je planche est un film d'horreur se déroulant dans un ascenseur reliant l'Antarctique à une station spatiale... ! Ce sera l'occasion de faire découvrir de nouveaux talents dont nous sommes à la recherche. | Larry Hermann : Je vous remercie de nous avoir accordé cette interview et vous dit à bientôt sur Breaking Movies ! Love Machine : Ciao le boulet. Dante Machine : Kiss Kiss. *** Info + A la fin de l'interview, les deux producteurs nous ont lâchés l'information de la préparation d'un grand documentaire retraçant leur périple à Gérardmerveile. On y retrouvera Lady Sue Machine, première épouse de Dante, Babar, Peer Strätz, Marcus Burroughs, Divine et toute la famille Machine au complet : Dante, Love, Cornélius, Spider et Gore. *** Réécoutez les archives de nos interviews en vous rendant sur notre page wiki ! |
La maison de production de feu Misterdada a essuyé un revers contrôlé avec Girlfriend Party, leur 5ème long métrage depuis leurs débuts à Gérardmerveille. Le déficit s'élevait à -95% ce qui est un sacré préjudice lorsqu'on fait ses premiers pas dans le domaine de la production. Le budget de 127.000$ a seulement permit des recettes s'élevant à 5100$. Toute la trésorerie parti en fumée et ce fut la déroute pour Misterdada Studio. Si aujourd'hui la société existe encore c'est grâce à des investisseurs généreux qui ont renfloués les caisses, croyant dur comme fer aux projets du jeune producteur. L'histoire de cet échec est un exemple intéressant pour mettre en garde les producteurs débutants car il faut être très vigilant sur la notoriété d'un genre lorsqu'on commence sans quoi l'aventure pourrait s'arrêter subitement. Il ne faut pas avoir les yeux plus que le ventre quand on n'a pas encore les moyens de compenser les excès de folies des premiers balbutiements. Le plus gros échec du producteur Delmax est tout à fait récent. C'est en avril 2028, que le drame An Irish Storydébarque sur les écrans de Gérardmerveille. Malgré de belles critiques et un casting renforcé (Alan Pover, Lisa Edwards, Patrick Maidstone...) et un résultat très satisfaisant aux box office (21 millions d'entrées), le film a tout simplement subi la décision d'une date de sortie où le genre dramatique n'était pas du goût de la population. En revanche, la maison de production a fait savoir que ce genre n'était pas dommageable pour la société qui a une trésorerie bien fournie. Le cas de la GCP est très intéressant car il s'agit de deux superproductions d'une même franchise à savoir The Magnificent Eight et The Return Of Magnificent Eight. Le concept de la saga était de réunir tous les héros western de GCP de l'époque. Le premier volet doté d'un budget de 23 millions de dollars a accusé une perte de 5,9 millions. Le deuxième a vu son budget à la baisse avec 18,6 millions de billets verts mais a enregistré un déficit encore plus vertigineux s'élevant à 10,4 millions de dollars. Gérard Cousin exprime ainsi la raison de ces échecs : "Trop d'argent investit car je n'avais pas l'habitude des "superproductions" et que c'est un autre monde! Il faut faire très attention aux salaires des artistes, faire attention aux pourcentages à donnés aux artistes. J'ai voulu faire trop grand, trop vite..." L'équilibre financier est très difficile à tenir pour une superproduction, il y a tout une stratégie à trouver entre la date de sortie et la notoriété des artistes castés. Nous verrons que ce problème a été rencontre par d'autres boites de prod. Aujourd'hui assumé comme un projet "foiré" par la production, Blade Runners fut déficitaire de 7,4 millions de dollars pour un budget total de 18 millions. Voilà le genre de film que le producteur aurait voulu vraiment autrement après l'avoir tant rêvé et suscité. Trop de précipitations, un manque de finesse mais aussi une bonne leçon de production : "Le côté purement financier de l'échec (et de mes autres échecs) m'importe moins que le côté qualitatif. Un bon film qui perd 2 millions vaudra mieux qu'un "mauvais" qui en gagne 5. Cela dit, Blade Runners était mauvais et a perdu. Il a eu ce qu'il méritait, probablement. Mais depuis, je fais plus attention à la gestion et à la qualité. Du coup, ma fréquence est devenue très très faible ces dernières années." Cette prise de conscience porte ses fruits puisque le dernier film en date de Hendrickx Pictures, The Principle of Alawn Lynch, a obtenu une note 4,5/5 et s'approche des 23 millions d'entrées. | Le plus gros échec de la maison de production de Nikolas Morcar remonte à loin puisqu'il s'agit de Code : ED (Ultima Earth 2) sorti en janvier 2008, soit il y a plus de 20 ans ! Pourtant apprécié par la critique et bénéficiant de la renommée du film dont il est la suite, ce film de SF est donc sorti à un moment où le genre n'était pas à la mode. Nous avons demandé la raison de cet échec à son producteur : "Une mauvaise gestion du budget (trop gros) en majorité due au cachet demandé par Logan Lester. Quand on voit que depuis, on a tourné de nombreuses superproduction, avec donc un budget technique supérieur, et d'avantage d'artiste au casting, sans dépasser le budget de ce film, on a bien la preuve que celui engagé sur Code Ed n'était pas bon." Le film a tout de même attiré près de 23 millions de spectateurs dans les salles mais avec un déficit de 4 millions de dollars, il a fallu prendre des décisions plus sérieuses sur la composition d'un budget. Ces derniers mois, Les Films du Cyborg, a subi plusieurs revers financiers avec trois longs-métrages déficitaires : Le Propriétaire de Maurizio Gira, Astrology de Rafael James et surtout Cornélius de Dante Machine. Cette première superproduction du cyborg a attendu longtemps dans les cartons que l'engouement pour la SF remonte. Mais il n'est jamais remonté et Love Machine a tranché en sachant par avance que le film perdrait sur le plan financier. Ce pari fut possible grâce à une trésorerie solide de 150 millions de dollars. Cornélius eut de très bonnes critiques mais son budget fut tout de même de 31 millions de dollars et les pertes s'élèvent à ce jour à 14 millions de dollars. Un record. Love Machine ne semble pas touchée par cette déroute : "L'important c'est que le film ait vu le jour et qu'il ait plu aux spectateurs, quand on a les moyens qu'on a il serait absurde de ne pas prendre ce genre de risque." Cela semble être quasiment une ligne de conduite puisque la prochaine superproduction du Cyborg sera portée par un artiste inconnu du grand public. Le Pacte des Passeurs est le plus gros budget de la boite mais aussi son pire désastre économique. Sorti en 2015, le scénario comme le casting s'en était sorti avec les honneurs de la critique mais cela n'a pas suffit pour compenser le budget investi de 25,2 millions de dollars. Les pertes se sont élevées à 8,4 millions de dollars mais la production a laissé entendre que les ventes dvd et blue-ray ont énormément aidé à éponger le déficit. Ce moment a marqué le départ du producteur à travers le monde en laissant sa boite de production entre parenthèses avant un retour en 2024 avec plus de succès. Du côté de Nanoyo Production, deux films sont pointés du doigt : Le Migrateur (2021) et Homo Natus (2030). Mais il ne s'agit pas d'échecs financiers à proprement parler puisque depuis le retour de la production à Gérardmerveille. Ces deux films sont en fait les moins rentables actuelle pour les studios Nanoyo, c'est un très bel exploit à souligner donc ! Concernant Homo Natus, il faut compter le montant des contrats et, ô surprise, le peu d'engouement pour la SF. Le film ne dépassera pas les 3% à 7% de rentabilité. Et pour Le Migrateur, c'est aussi une question de genre et surtout des contrats avec les artistes qui ponctionnaient 14% des recettes au total, une sacrée perte ! Mais au final, on peut dire que tout va bien chez Nanoyo ! |
Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 16 invité(s)