Les Toiles de ciné 2010

[Gérard Cousin]

Parce qu'une sortie-salle France, je n'y crois pas.

Ben d'un coté, des fois je préfére que ça sorte direct en dvd...
Les vieux réflexes du vidéo-club...

[Morcar]

Les zombies sont quand même tous "Romero Style" de nos jours!
Y'a pas un film de zombies "moderne" qui essaye de se démarquer en repartant à la "base" de cette mythologie!

Ah si ! Mais à chaque fois qu'un réalisateur le fait, les fans de zombis hurlent au scandale parce qu'il n'a pas réutilisé tous les codes de Romero. Alors faut savoir aussi. Quand c'est du Romero, ça n'a rien d'original, et quand ça n'en est pas, c'est scandaleux.

[Gérard Cousin]

Les zombies sont quand même tous "Romero Style" de nos jours!
Y'a pas un film de zombies "moderne" qui essaye de se démarquer en repartant à la "base" de cette mythologie!

Ah si ! Mais à chaque fois qu'un réalisateur le fait, les fans de zombis hurlent au scandale parce qu'il n'a pas réutilisé tous les codes de Romero. Alors faut savoir aussi. Quand c'est du Romero, ça n'a rien d'original, et quand ça n'en est pas, c'est scandaleux.

Je ne suis pas un "fan" de zombies, c'est pour ça que je ne trouve rien de scandaleux à essayer de faire différents...
J'apprécie le genre mais j'aimerais être surpris, pas revoir sans cesse des gens pieger dans un supermarché (ou dans un camp/batiment/clinique) ou qui doivent traverser une ville en devant flinguer des centaines de zombies au passage...
Si c'est marrant une fois, au dixième film sur le même "schéma", ça commence à lasser (sauf les fans "hardcore"... )

Reconnait que ces dernières années, le nombre de films de Zombies à "exploser" littéralement...
Et tous sont sur le même schémas!
Que se soit des adaptations de jeux-vidéos, des films de "fan-boy", des film soit-disant "novateur" ou voulant révolutionné le genre (Undead est le meilleur exemple: Pour une fois, c'est original et jamais vu concernant les "causes" d'invasion de zombies mais tellement mal fichu comme film que ça n'a pasmarqué les esprits!), des remakes, des suites tardives et aussi inutiles qu'inconpréhensible (style Le Jour des Morts-Vivants 2 suite du film de Romero... Qui faisait lui-même déjà partie d'une trilogie! )
C'est ça que je trouve de plus en plus dommage!
Et "délocalisé" ça en Afrique n'y change rien si c'est pour appliquer à la lettre la "recette": Après Londres, New-York, Paris, que ça aille à Kinshasa ou Dakar, qu'elle est l'intéret pour avoir droit aux zombies "Romero"? (excepté celui de faire plaisir aux fans "hardcore"?)

[Gérard Cousin]

Et "délocalisé" ça en Afrique n'y change rien si c'est pour appliquer à la lettre la "recette": Après Londres, New-York, Paris, que ça aille à Kinshasa ou Dakar, qu'elle est l'intéret pour avoir droit aux zombies "Romero"? (excepté celui de faire plaisir aux fans "hardcore"?)

Ca changera pourtant énormément de choses.

Il suffit de voir ce que Lucio Fulci a fait du mythe zombie en intégrant son histoire dans les Caraïbes avec son Enfer des Zombies (merci de ne pas évoquer les suites). Pur produit d'exploitation transformé en un mini-classique à l'ambiance glauquissime assurée.
D'un autre côté, c'était Fulci aussi hein - il Maestro de la barbaque qui se réveille "quand il n'y a plus de place en enfer".

Bref, le contexte fait pour beaucoup dans la qualité d'un film - quand il est bien exploité.

Pour revenir au zombie originel, L'Emprise des Ténèbres, qui se passe et a été tourné en Haïti au milieu des années 80 est le meilleur film de son réalisateur (Wes Craven) aussi pour ça.
Le même film aux USA, ça donne The Believers de John Schlesinger avec Martin Sheen. Pas mauvais non plus, juste... plus commun.

J'ai vu ces films il y a plus de 20 ans - maintenant je suis au moins sûr qu'il y en a un qui a moins vieilli que l'autre.

Je suis d'accord avec tes exemples!
Mais il y a un point que tu ne soulève pas et qui compte quand on parle "zombie": Fulci ou Wes Craven, c'était du réa à l'ancienne, qui même s'il essayer de "plagier" Romero (ça devait faire parti du cahier des charges de Fulci), ils te livraient un truc de fou car pour eux, Romero, c'est qu'un autre réalisateur aussi talentueux soit-il...

Maintenant, les réas sont des "fan-boy" qui sont pour la plupart trop "impregné" par les trois films de Romero...
Et reproduisent à l'infini la recette, comme des hommages ou la seule manière de faire...

[Misterdada]

Ou encore le sympathique Little Nancy....




Putain, je me remets à flooder...

[Gérard Cousin]

Ou encore le sympathique Little Nancy....




Putain, je me remets à flooder...

Ma copine est un zombie?

Je crois même que je te l'avais mis dans le commentaire!

[Misterdada]

Ma copine est un zombie?
Je crois même que je te l'avais mis dans le commentaire!

Non, ou alors en MP mais je ne m'en rappelle pas.

Tu m'as mis ça : Quand j'ai lu le texte pour la première fois (pour faire l'affiche), j'ai trouver ça bien sympa! A la deuxième lecture (là donc!), je continu à apprecier cette petite comédie! Le casting est cohérent et sympa, quand à l'affiche... Ben je vais pas en parler étant mal placé pour dire si elle est réussie ou non!

[Gérard Cousin]

Ma copine est un zombie?
Je crois même que je te l'avais mis dans le commentaire!

Non, ou alors en MP mais je ne m'en rappelle pas.

Tu m'as mis ça : Quand j'ai lu le texte pour la première fois (pour faire l'affiche), j'ai trouver ça bien sympa! A la deuxième lecture (là donc!), je continu à apprecier cette petite comédie! Le casting est cohérent et sympa, quand à l'affiche... Ben je vais pas en parler étant mal placé pour dire si elle est réussie ou non!

P*tain, j'en était sur pourtant...
J'avais dut oublier à l'époque déjà!

[Lynda Bikini]

LE FILM DU SOIR

«City of Life & Death» (""Nanjing, Nanjing" " en VO) est un film chinois de Lu Chuan qui traite d'une partie des horreurs commises en 1937 par les armées japonaises entrant dans la capitale chinoise : Nankin. Pour mémoire, le sac de Nankin, c'est 300 000 morts, des exécutions sommaires, des viols, des tortures, et une remise en cause de cet état de fait, encore aujourd'hui, par certains révisionnistes japonais. Certes, le film n'est pas facile d'accès : il traite d'un sujet lourd, il est en noir et blanc et les premières quarante cinq minutes se passent quasiment sans dialogue. (Autant dire qu'on ne regarde pas ça pour remplacer une soirée Tf1, l'idée n'était pas de vous rebuter mais que vous y alliez en "public averti").

Affiche VO

L'intérêt du film? Sa multiplicité de point de point de vue. Un soldat chinois mourant avec honneur - un enfant soldat assistant au massacre des soldats résistants, passés par les armes, brulés vifs, enterrés vivant - un soldat japonnais qui connait ses premières amours dans les bras d'une prostituée - John Rabe, un homme d'affaire allemand proche des nazi qui crée une zone internationale, tentant de sauver les membres du camp de réfugiés chinois - un mari sauvant sa femme, et bien d'autres. Une étonnant tour d'horizon qui ne stigmatise pas l'ensemble des soldats japonnais mais apporte une certaine dose de nuance. Étonnant d'ailleurs pour un film qui a vu le jour en Chine. Bien évidement celà a donné lieu à une certaine polémique là-bas, mais la censure a permis au film de sortir. Étonnant non?

Rythmiquement le film est assez particulier : c'est l'un des seuls films que je connaisse qui aille de plus en plus lentement. On entre dans le film en suivant les dernières troupes chinoises résistantes lutter contre les troupes japonaise. Cette première partie est quasi muette et débouche sur un espèce de point culminant de la narration (dont je ne dirais rien). Passé ce début ou l'action règne, le film ralenti, on entre dans la deuxième partie du film, bien plus lente, qui s'attarde sur des moments de vie de ces personnages de différents horizons.

Côté technique, ce film est d'une qualité esthétique rare (ce qui lui a parfois été reproché).

La photo est à tomber, le noir et blanc parfaitement maitrisé. Notons aussi un travail fou sur le suivi de point et la gestion de sa perte, qui à eux seuls racontent certaines séquences. Certains plans à couper le souffle (grue à l'appuie ou pas suivant les cas) seront pour moi à jamais cultes. L'aspect photographique de certains gros-plans visage, quasi-documentaire, marquant un temps arrêté, poétisant un minimum l'atrocité de faits biens réels, est tout bonnement très bien vu,elle nous laisse souffler quelques instants. Pour ma part, si le parti pris n'avait pas été une relative esthétisation, les faits n'aurait tout bonnement pas été regardables. (et j'ai pas dit que j'ai jamais détourné la tête)

L'esthétisation, face à cette violence pose question. Pour moi, apporter une base de réflexion est une chose remarquable pour un film. Je me placerais du côté de ceux qui pensent qu'il faut une volonté artistique, et donc se permettre une certaine distance artistique vis à vis de la crudité d'un fait. Celle-ci nous poussant à les regarder en face et à s'interroger.

La bande annonce (pour les grands)


Bref, vous l'aurez compris, ce film finira dans ma dvdthèque !


Pour aller un peu plus loin :
L'article dans Paris Match, même si c'est pas mon genre de presse...
Et je suis sur la lecture, depuis quelques temps d'un bouquin intitulé simplement "Tokyo"de Mo HAYDER. C'est un roman qui utilise Nankin comme trame de fond. Comme je ne suis pas assez loin dans ma lecture pour jauger de son intérêt sur la question, vous en saurez bientôt plus dans la section bouquins !

[Gérard Cousin]

«City of Life & Death» (""Nanjing, Nanjing" " en VO) est un film chinois de Lu Chuan qui traite d'une partie des horreurs commises en 1937 par les armées japonaises entrant dans la capitale chinoise : Nankin.
Pour mémoire, le sac de Nankin, c'est 300 000 morts, des exécutions sommaires, des viols, des tortures, et une remise en cause de cet état de fait, encore aujourd'hui, par certains révisionnistes japonais.

Et pour d'autres Japonais, les exactions commises par les troupes de l'Empire était "légitime"...
Si les Teutons ont (à peu pret...) passer le stade de glorification de leur Reich, il n'en est pas de même pour le Japon où encore aujourdhui, les soldats de l'Empire et leurs mémoires sont glorifiés, passant pour des héros de la nation...

Quand on voit ce qu'il y a dans les livres d'histoire au Japon, on comprend que ça va continuer encore longtemps...

[Gérard Cousin]

Concernant les Allemands, je m'inscrit en faux : ils aimeraient bien qu'on arrête de les faire ch!er avec le Reich, surtout si c'est pour raconter des conneries sur eux.
Dernier exemple en date de leur vigilance : les pincettes avec lesquelles les services Facebook ont été reçus là-bas. Les fichiers et les listings, ils ont vécu ça de près...

Oui mais un pays dont l'hymme reste Deutschland über alles (qui signifie Allemagne au dessus de tout...), moi je trouve ça "amusant"!

Au niveau des autoritées Allemandes, gouvernement et personalités politiques, il n'y a aucun problème, c'est clair et net (contrairement au Japon où même les politiques au pouvoir glorifient les héros Nippon de la seconde guerre mondiale et leurs "magnifiques" actions durant le conflit...)
Au niveau de certaines "franges" de la population Allemande, j'ai des fois un peu peur... (même si c'est plus souvent par connerie que par idéologie...)
C'est pour ça le "à peut pret"...

[Gérard Cousin]

Mouais...
Les néo-fascistes, c'est pas là-bas qu'ils sont au pouvoir, hein ? C'est un peu plus à l'Est ... et au Sud.

C'est ce que j'ai dis: C'est pas les gouvernants mais une "frange" de la population...
C'est sur, tu me dira, y'a des cons partout...

[Gérard Cousin]

Je pense qu'il y a plus de skins en Scandinavie qu'en Allemagne, c'est dire.

Skins et satanistes (y'en a beaucoup aussi en Scandinavie): C'est beau l'Europe du Nord!
Et dire que certains veulent prendre ces pays en exemple!

[Lynda Bikini]

J'aime beaucoup comment ce débat sino-japonais à viré franco-allemand....

Pour mes cheveux, de mon côté... rien à voir avec les skins... j'ai eu... un accident de parcours dirons nous

[Morcar]

La Marseillaise, c'est pas La Chanson des Bisounours non plus... Ca fait partie de l'identité nationale, même si ça fait grincer les dents. Faut assumer son histoire aussi.

La Marseillaise ne met pas la France au dessus de tout, c'est une chanson d'appel à la luttre pour la liberté. Y'a quand même une différence, non ?