Date de sortie : 18 Mars 1998
Réalisé par Paul Thomas Anderson
Avec Mark Wahlberg, Burt Reynolds, Julianne Moore
Film américain.
Genre : Comédie dramatique
Durée : 2h 33min.
Année de production : 1997
Interdit aux moins de 16 ans
Synopsis :
En 1977, le jeune Eddie Adams est plongeur dans une boîte de nuit à la mode de San Fernando Valley, banlieue de Los Angeles. Sa vie de famille n'est pas rose entre un père muet et une mère hystérique qui lui reproche d'être un raté. C'est alors qu'il fait la connaissance de Jack Horner, qui va le propulser dans le monde du cinéma porno. A une époque où le sexe est un plaisir sans danger et le plaisir une industrie, Eddie devient une star international sous le nom de Dirk Diggler.
Avis :
Ah quel bonne idée j'ai eu d'aller m'inscrire dans cette médiathèque à quelques minutes de chez moi. C'est en fouillant un peu que j'ai trouver le dvd de ce film. Ce n'était pas LE film que je voulais voir en priorité mais me tenter quand même pas mal, de part son casting et l'époque où se déroule l'histoire.
Paul thomas anderson tient sa caméra avec brio. Pratiquement toujours en mouvement et dépeint le monde du porno de manière évocatrice sans jamais tomber dans le charme bas de gamme même si on pourrait trouver la scène finale pas vraiment obligatoire dans ce qu'elle veux montrer. On se doute bien de ce qui se trouve dans la pantalon du Monsieur Dirk Diggler.
L'ambiance des années 70/80 y est très bien retranscrite sans tomber dans la surenchère de couleurs flashy. Tout reste d'une belle sobriété. Même les scènes de tournage sont bien en rapport avec la réalité des films porno des années 70 ( Qui n'as jamais regardé de porno hein ? Ne me faites pas passer pour un pervers !
), ces doublages très hautes qualités ( entendait par là : "amateurs" et entendait par là aussi que j'ai vu le film en VF ), ces dialogues "hyper recherchés" etc, etc...
Décomposé en deux parties, l'une années 70, période de gloire et l'autre années 80, période de dégringolade. Cela donne deux ambiances très différentes et un changement de style qui se ressent dans la réalisation. Ce changement de décennies marquera la descente aux enfers de tout les protagonistes et leur quête de survis. Entre le black voulant monter sa propre boite de sono se retrouvant face a un cruel dilemne, le jeune acteurs obligé de retourner a ces premiers petits boulots, le réalisateur résigner à tourner avec les nouvelles technologies, la mère se battant pour la garde de son fils...
Dans cette réalisation, rien n'est laisser au hasard. Ce qui peux paraitre anonyme aux premiers abords, prendra tout son sens dans la deuxième partie du film. En cela, "PTA" dirige sa réalisation et son scénario de main de maître. Ce qui donne évidemment l'envie de découvrir toute sa filmographie.
Coté acteur, la brochette est sympathique avec un Mark Walhberg en bonne forme dans ce rôle d'homme pour qui le don est d'être doté d'un sexe hors norme et a l'intelligence très en dessous de la norme. Burt reynolds de son coté est très bon en réalisateur porno, on en déplorerais presque que son personnage ne soit pas plus mis en avant et reste plus centré sur le personnage de Walhberg. Et puis Seymour phillip hoffman, dont j'attendais l'apparition avec impatience aura finalement qu'un très petit rôle, trop petit pour pouvoir pleinement apprécier cet acteur que j'affectionne tout particulièrement depuis son interprétation fabuleuse de Truman Capote. Une petite déception de ce coté mais c'est toujours un plaisir de le voir au casting. Autre acteur dont j'apprécie énormément la présence dans les casting : William H. Macy dont un rôle de paumé cocu s'impose à chacune de ces apparitions mais garde cette redondance dans tout les films que j'ai pu voir avec lui, le coté paumé du personnage mais au même titre que Phillip Seymour hoffman, on aurait aimé le voir bien plus souvent. Pour finir le casting masculin, Don cheadle et John C. Reilly remplissent leur rôle sans en faire des tonnes mais reste quand même en retrait par rapport aux restes.
Coté féminin, avouons quand même que nous aimons voir de belles choses et de ce coté là, le casting est tout à son honneur. Les deux actrices principales ne sont d'ailleurs pas là uniquement pour faire potiches même si leur rôles est loin d'être de la très grande composition, tout est vraiment très honorables, Julianne moore en tête. Heather Graham, non en reste et nous gratifiant par la même occasion un très jolie nu intégral ( qui n'était pas vraiment indispensable j'avoue quand même... )Bref, un casting alléchant et irresistible.
La bande sonore est quant à elle, on ne peux plus disco dans la première partie, plus rock dans la deuxième et va encore dans le sens de la réalisation et dans les moeurs de ces mêmes années 70/80.
Moi qui suis pas le plus friand des films de plus de 2h je doit avouer que ce boogie nights se suit d'un trait sans jamais s'ennuyer. L'ambiance, la bande son, les acteurs, les situations rencontrés et la réalisation parfaite de Paul Thomas Anderson, font de ce film un pur bonheur et un pur moment de sex drugs and rock n roll.
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