Morcar a écrit :J'avais espéré une surprise comme en 2006, quand tout le monde disait que les bleus n'iraient pas loin et qu'ils sont petit à petit monté en puissance pour finir en finale
J'ai fait partie de cette catégorie d'utopistes également. Au fond, ça doit être ça, ce satané
amour du maillot... Toujours y croire malgré de lourdes présomptions d'incompétence, d'incompatibilité voire d'indécence pour cette session. Je suis attristé par cette image véhiculée, déjà que pour la terre entière, la France est la terre des grévistes, alors si même eux s'y mettent...
Domenech aurait dû partir suite à l'échec cuisant de 2008, et ne pas jouer à ce point au jeu du chat et de la souris avec les médias. On promet 23 joueurs, on en annonce 30. On donne l'exclusivité à TF1 en plus. On ne répond pas aux questions, si ce n'est par des phrases bateau, à la limite du foutage de gueule. Alors quand un scandale éclate en interne -et il aurait dû y rester-, les vautours s'abattent sur la bête mourante. Il a créé de toutes pièces ce
monstre qui s'appelle équipe, qu'il ne maîtrise d'ailleurs plus. Domenech est sorti de sa léthargie -entamée depuis 2006- à la fin de France-Mexique, pour se rendre compte qu'il n'était qu'un petit homme parmi tous les autres, et l'homme des petites phrases moqueuses a eu le souffle coupé. Il est alors devenu un simple porte-parole. A force d'éviter la remise en cause, et à croire aux vertus insoupçonnées de la détermination de ses joueurs pour tout réparer, il a laissé s'emballer le barbecue.
Evra n'aurait jamais dû être nommé capitaine, car au lieu d'éteindre les flammes, il les attise. A un moment où on attendait de l'apaisement, on a des menaces, des grèves, des refus d'entraînement. Qu'Anelka ne soit pas le problème à lui tout seul, tout le monde en convient. Maintenant, la décision est tombée. Et puis on s'est cru revenir à une époque sombre de notre histoire, où il fallait dénoncer le traitre, le traquer, le liquider. Et ce fut le début de ce foutoir innommable.
Je suis également très étonné qu'une équipe soi-disant en autarcie ait accès à la presse et donc nécessairement à des commentaires peu élogieux sur leurs dernières performances. Ce n'est pas comme ça qu'on dirige un groupe, qu'on le canalise, qu'on le conditionne, qu'on le rend battant. A croire que personne ne tire des conclusions des coupes du monde et d'Europe passées. Les pistes pour gagner, on les connaît. Inspirons-nous des équipes de 1998, 2000 et également 2006. Et estimons-nous heureux d'avoir également connus des échecs cuisants en 2002, 2004 et 2008. En 2002, nous avons été sortis comme des malpropres sans avoir été capables de marquer le moindre but. A-t-on vu malgré tout pareil scandale à celui de 2010? Non, car l'échec était simplement sportif. Et même si ça blesse l'ego, ça finit par passer. Le même Thierry Henry qui a marqué des buts en 1998, en 2000, a été expulsé lors de France-Uruguay en 2002. Et c'est ce même Henry qui a marqué le but victorieux face au Brésil en 2006, nous ouvrant les portes des demi-finales. L'histoire est capricieuse, la seule chose est de savoir lire ce qu'elle enseigne.
Tous ces joueurs se sont grillés, et le pire est qu'ils n'imaginent même pas à quel point.
Alors on pourrait me croire dépité, découragé, dégoûté, à l'image de la majorité des Français qui voudraient que cette équipe se fasse sortir, qui plus est en perdant contre les Bafana. Et bien comme un bougre d'imbécile que je suis, je serai derrière l'Equipe de France, je voudrai croire à la qualification de cette équipe jusqu'au bout. Je les soutiendrai, les applaudirai, les acclamerai s'ils le méritent. Cela doit vraiment être ça, l'
amour du maillot...