par Ciné Merveilles » Mar Jan 25, 2011 10:38
Nikolas Morcar, de retour derrière la caméra
Absent des salles depuis trois ans et demi en tant que réalisateur, il n'a pas non plus beaucoup écrit ces dernières années. Certains affirment que sa carrière est cette fois vraiment finie, qu'il est à cours d'inspiration. Pourtant, il revient très prochainement derrière la caméra, pour réaliser un drame sentimental écrit par Stéphanie Williamson, à qui on doit des films tels que L'héritier secret ou La mécanique des sentiments. L'occasion pour Ciné Merveilles de rencontrer Nikolas Morcar pour l'interroger sur sa carrière, ses projets et d'autres choses encore.
Ciné Merveilles : Nikolas Morcar, bonjour. Vous sortez un nouveau film, après plus de trois ans d'absence. On croyait votre carrière de réalisateur terminée, alors pourquoi ce retour ?
Nikolas Morcar : Tout simplement par envie. Lorsque j'ai décidé de mettre un terme à ma carrière de réalisateur il y a trois ans, je n'avais pas nécessairement l'intention de ne plus jamais réaliser de film, mais je ne voulais plus poursuivre le rythme que je vivais à l'époque. Or, étant donné mes relations avec Morcar Prod, j'ai ce confort de pouvoir choisir de retravailler quand ça me chante, donc j'en profite.
Ciné Merveilles : Mais pourquoi ce projet particulièrement ?
Nikolas Morcar : Parce que le scénario de Stéphanie m'a touché. Dès sa lecture, je me suis imaginé comment je verrais ce film en images. Elle voulait avoir mon avis sur le script avant de le proposer à Alain, et j'ai été tellement emballé que j'ai été avec elle voir Alain, avec pour ambition de réaliser le film.
Ciné Merveilles : Quel effet cela vous a-t-il fait de revenir derrière la caméra ?
Nikolas Morcar : Une sensation étrange. D'un côté, tous les réflexes reviennent immédiatement, comme si on avait encore fait ça la veille, et d'un autre côté on a l'impression de redécouvrir quelque chose. L'adrénaline de la première fois, d'une certaine manière, c'est assez jouissif en soit.
Ciné Merveilles : Cela vous a-t-il motivé à reprendre votre carrière de réalisateur ?
Nikolas Morcar : Non. J'ai beaucoup aimé retrouver cette sensation, mais je tiens à ce qu'elle reste ponctuelle. Si j'ai mis fin à ma carrière dans le domaine, c'est pour ne pas reprendre le rythme effrenné que j'avais à l'époque, donc je ne souhaite pas reprendre ça.
Ciné Merveilles : Pendant des années, vous avez beaucoup écrit et produit, puis vous avez également réalisé. Aujourd'hui, on ne vous voit plus à aucune de ces fonctions. Certains pensent que c'est à cause d'un manque d'inspiration, s'appuyant notamment sur le succès mitigé de votre roman. Est-ce réellement un manque d'inspiration ?
Nikolas Morcar : Non, je ne pense pas. C'est tout simplement que j'ai revu mes centres d'intérêts ces dernières années. A mes débuts dans la production, je ne vivais que pour ça. Je produisais, j'écrivais, et je réalisais même par la suite. Ma vie personnelle était complètement mise de côté. Mais j'ai revu mes priorités. Aujourd'hui, je profite de mon petit garçon d'un an, qui grandit très vite. Et puis je prends beaucoup de plaisir à créer les affiches des films produits par Morcar Prod, avec l'équipe de MorGraph. Et puis, j'ai quelques scénarios en cours d'écriture, dont un qui sera réalisé par Esther.
C'est assez marrant de voir que lorsque vous décidez de prendre un peu plus votre temps, on vous retombe tout de suite dessus. A croire que ça plairait à certains d'apprendre que je n'ai plus aucune inspiration. Mais non, je suis toujours là, n'en déplaise à certains.
Ciné Merveilles : Ari Golan a décidé il y a peu de quitter sa fonction de CEO de la société MMP, mais n'aura apparemment plus aucune fonction dans l'entreprise. Est-ce à votre avis une bonne décision ?
Nikolas Morcar : Il n'y a pas de bonne ou mauvaise décision. C'est sa décision. Je ne m'inquiète pas mon MMP, qui sera en de bonnes mains avec Enzo, bien qu'à mon avis il va devoir revoir un peu sa manière de faire chez MMP. Concernant Ari, il n'a sans doute pas pris cette décision sans prendre le temps d'y réfléchir. Je le connais un peu, depuis toutes ces années, et je sais qu'il ne s'agit pas d'un homme agissant sur un coup de tête.
Ciné Merveilles : Votre compagne à la ville, a démarré il y a peu une carrière de réalisatrice à Gérardmerveille. L'avez-vous conseillée pour celle-ci ?
Nikolas Morcar : Si vous avez jeté un oeil à son travail à Fundanse, avant qu'elle ne vienne à Gérardmerveille, vous saurez qu'elle n'avait pas besoin de conseils. Esther est une artiste de talent, et je ne doute pas qu'elle fera une longue carrière à Gérardmerveille.
Ciné Merveilles : N'avez-vous pas envie de travailler ensemble ?
Nikolas Morcar : Non. J'ai co-réalisé un seul film une fois, avec Gérard Cousin. L'expérience était intéressante, et j'ai beaucoup aimé travailler avec lui, mais ce n'est pas quelque chose que je souhaite réitérer. Et j'aime autant laisser Esther travailler librement. Cependant, elle va mettre en scène un de mes prochains scénarios, donc d'une certaine manière, nous allons travailler ensemble.
Ciné Merveilles : Vous continuez d'écrire et de réaliser de temps à autre, mais certains espèrent toujours vous voir revenir à la tête de Morcar Prod, convaincus que c'est ce qu'il faudrait à la société pour reprendre la première place des producteurs. Qu'en pensez-vous ?
Nikolas Morcar : Actuellement, je pense qu'Alain dirige bien mieux Morcar Prod que je ne le ferais moi-même, et Jenny s'en est également très bien chargé pendant quatre ans. Une éventuelle candidature à la tête de la société que j'ai fondé n'est pas du tout à l'ordre du jour.
Ciné Merveilles : Merci beaucoup pour cet entretien, et bonne chance pour votre prochain film.
Nikolas Morcar : Merci.
- Propos recueillis par Noah Miller, pour Ciné Merveilles -