Interview de l'équipe du "Spectre des Brumes"
(Western Union XI)A l'occasion de la sortie prochaine du "Spectre des Brumes", dernier volet de la trilogie des Brumes s'inscrivant dans la franchise "Western Union", Ciné Merveilles a rencontré toute l'équipe du film, en pleine promotion actuellement, l'occasion d'en savoir plus sur ce film très attendu par les spectateurs.Ciné Merveilles : Bonjour à tous. Avant tout, quel est votre état d'esprit à la veille de la sortie du "Spectre des Brumes" ?Esther Prescott : Je ne vous cache pas que j'appréhende ce moment. Je suis dans le même état qu'à la veille de la sortie de "
Outlaws - Redemption". Je suis satisfaite de mon travail, et très satisfaite du travail de toute l'équipe du film, mais je ne sais pas du tout comment le film va être accueilli. J'ai d'autant plus la pression que les deux précédents volets ont été très appréciés.
Raoul Yusef : Je suis assez impatient de découvrir l'accueil qui sera réservé au film, mais j'appréhende aussi ce moment, plus que pour les précédents volets car ici le film repose d'avantage sur mes épaules, et celles d'Inès.
| Ciné Merveilles : Le succès critique des "Gardiens de Brume" (Meilleur film d'Action aux GM Awards 2017 et Meilleur Film aux GM Méritas 2017) et le succès public de "L'Héritière des Brumes" (record d'affluence en salles à Gérardmerveille) vous ajoutent sans doute une pression supplémentaire, non ?
Esther Prescott : Oui et non. Car évidemment, on espère que le film plaira autant que les précédents, d'autant plus qu'il s'agit du dernier volet de la trilogie et donc qu'il sera impossible de rattrapper les choses après ce film. Mais d'un autre côté, j'ai toujours travaillé dans l'optique de faire quelque chose qui me plait, et je suis contente du résultat obtenu pour ce film, donc quoi qu'il arrive j'aurais atteint mon but.
Ciné Merveilles : Ezra Hewitt et David Reyes, stars des deux films précédents, sont absents de l'affiche pour ce troisième volet. N'est-ce pas un risque de perdre une partie de votre public ?
Ines Ballard : On espère que le public adhèrera à |
l'histoire telle qu'elle a été écrite, autour de ces nouveaux héros remplaçant ceux des deux précédents films. Et puis, ce n'est pas comme s'il n'y était pas préparé. La fin de "
L'Héritière des Brumes" était assez claire à ce propos, avec la mort des deux personnages principaux. A l'époque, cette fin a surpris, mais depuis les spectateurs ont eut le temps de se faire à cette idée je pense.
Esther Prescott : Et puis nous avons Raoul et Inès en tête d'affiche tout de même ! Non seulement ils sont loin d'être des inconnus, mais ils ont également été très présents depuis le début de la trilogie. Leurs personnages n'étaient certes jusque là que des compagnons des deux héros, mais ils ont petit à petit pris de l'importance pour devenir les successeurs d'Ellen et Sean.
Ciné Merveilles : Pour ce nouveau film, vous avez poussé encore plus loin l'aspect méga-production, avec un casting dépassant encore celui du volet précédent. Misterdada Studio annonce d'emblée que le film sera à coup sûr un échec en terme économique. Pourquoi avoir voulu accorder un tel budget au film, alors ?Esther Prescott : Pour avoir la réponse à cette question, il faudra la poser à Daphné Edwards. Mais je ne pense pas que Misterdada Studio court à la ruine non plus. Je pense simplement que Daphné a misé sur le long terme, et compte rembourser le film par la suite avec la vente des DVDs. MMP a fait le choix de marquer le coup à l'époque en faisant du film une superproduction, et Gérard Cousin Prod a suivi en proposant un casting encore plus énorme pour la suite. Si Misterdada Studio avait vu les choses de manière plus modéré, on leur aurait sans doute reproché d'être trop frileux, et de ne pas oser prendre de risque. Je pense que cela a du jouer dans le choix de Daphné. Et puis, elle voulait que ce film soit le 100è de la société à sortir en salles, donc elle voulait vraiment marquer le coup, je pense.
Ciné Merveilles : Depuis le premier volet de la trilogie, une petite équipe s'est retrouvée sur chaque volet. Ce film est annoncé comme le dernier de la saga. Quel sentiment cela vous procure-t-il ? | |
Raoul Yusef : Il est vrai qu'avec Ines, Sokchana et Reginald, nous formons une équipe très soudée à présent. Et puis il y a Maxime aussi, qui nous avait rejoint sur le précédent film et a rempilé cette fois encore. Comme pour toute saga, trilogie ou franchise, cela laisse un sentiment étrange de laisser de côté cette "famille" qui s'est régulièrement retrouvé pendant quelques années. Mais ce n'est pas différent ici que pour les autres saga auxquelles j'ai participé.
Ciné Merveilles : Très récemment, Gérard Cousin a laissé entendre qu'il pourrait y avoir un 12è Western Union (en répondant à Daphné Edwards). Vous sentez-vous prêts à reprendre vos rôles une quatrième fois ?Ines Ballard : S'il y a un douzième film, je ne pense pas y participer. Lorsqu'Andrew Graber nous a parlé de son idée de faire finalement une trilogie, j'ai trouvé celle-ci intéressante, mais je ne souhaite pas étirer la franchise en longueur. A présent, je voudrais me tourner vers d'autres projets, et ne pas faire comme les acteurs de la première saga qui après huit films ont eut des difficulté à poursuivre sur d'autres projets.
Raoul Yusef : Avec "Le Spectre des Brumes", nous mettons un point final à l'histoire de cette trilogie, et à la lutte entre Anasazi et Armée Céleste. Je ne sais donc pas quelle histoire pourrait prendre naissance dans un douzième volet, mais si jamais ce film se fait, j'irai le voir avec curiosité. Après tout, après le huitième film, beaucoup pensaient la saga belle et bien terminée, et finalement il y a eut cette trilogie, alors pourquoi pas une nouvelle relance.
Mais je resterai simple spectateur pour ce douzième film s'il voit le jour. Et je pense que toute l'équipe de la trilogie est dans cette optique. Reste qu'avec une telle saga commune, tout est possible, donc qui sait ?
| Ciné Merveilles : Le fait d'avoir abandonné l'ouest américain de l'époque des cow-boys avait surpris pour une franchise nommée Western Union, voir déçu certains. Alors que cette trilogie prend fin, que pensez-vous franchement de ce choix ?
Esther Prescott : Si j'en pensais du mal, je ne serais évidemment pas là pour vous parler de ce film, car je ne me serais pas impliquée dans ce projet. Personnellement, j'ai trouvé ce choix plutôt judicieux. Après la fin de la précédente saga, il était impératif de démarrer avec de nouveaux personnages. Mais en déplaçant l'intrigue dans le temps, cela a permis à la saga d'éviter le piège de la répétition. Et puis en proposant une sorte de western moderne, on restait toujours dans le même genre d'univers, mais bien plus loin dans le temps. En quelque sorte, Andrew (ndlr : Andrew Graber, scénariste de la trilogie) a imaginé ce que pourrait être le monde si jamais la technologie avait évolué dans un univers encore proche du western. Il est vrai que le côté froid de ce 21è siècle est à l'opposé des déserts étouffants des western, mais c'est aussi ce |
qui fait la particularité de la trilogie des Brumes, je pense.
Ines Ballard : Je ne pense pas personnellement que le fait de jouer dans un western au sens strict du terme m'aurait intéressée. Ce qui m'a plus justement dans le projet d'Andrew était le fait qu'il réutilisait les codes du western dans un autre univers. Et vu le succès de la trilogie jusque là, je pense que cela a plu au public également.
Ciné Merveilles : N'auriez-vous pas aimé réaliser un film mettant en parallèle passé et "présent" comme l'a fait Michael C. Hunter ?Esther Prescott : L'idée était très bonne, mais le refaire à nouveau aurait sans doute été répétitif. Et puis, ce parallèle entre les deux époques servait à l'intrigue du précédent film, or pour "Le Spectre des Brumes", il n'y avait aucune utilité à "revenir dans le passé".
Ciné Merveilles : Merci beaucoup de nous avoir accordé de votre temps, et bonne chance pour mercredi prochain !