FOCUS SUR UN NOUVEL ARRIVÉ : BAYA SANTIAGO
Ciné Merveille : Le dernier film des Films du Corbeau, Assiégés, vient de sortir en salles et nous permet de découvrir un nouvel acteur, Baya Santiago. Bonjour Baya.Baya Santiago : Bonjour.
CM : Pour nous, vous êtes un inconnu. Mais aux Philippines, où vous êtes né, c’est loin d’être le cas. Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?BS : C’est dans le cirque que j’ai débuté, dès l’âge de 5 ans. J’ai une formation assez complète d’équilibriste, voltigeur, acrobate. Puis, quand j’ai eu 16-17 ans, j’ai été remarqué par un agent qui m’a trouvé des contrats pour des romans-photos, puis des feuilletons à la télé. Et ça s’est enchaîné très vite. On m’a proposé quelques rôles au cinéma, mais la majeure partie de ma carrière là-bas, je l’ai faite à la télé.
CM : Pour des telenovelas et des téléfilms romantiques. Vous êtes devenu l’une des plus grosses stars du pays dans ce domaine !BS : Il ne faut pas beaucoup de talent pour ça. C’est vrai ! Vous n’avez pas la culture
telenovelas ici, mais vous voyez bien ce que c’est j’imagine. Faut pas se mentir, c’est ma belle gueule qui m’a permis de gagner ma vie, pas mes talents d’acteur. Mais tout ça, c’est derrière moi ! Je suis ici maintenant. Les choses sérieuses vont pouvoir commencer. A Gérardmerveille, un joli sourire et des yeux en chien de faïence ne suffisent pas… (
il sourit)
CM : Votre carrière a connu un grand revers aux Philippines. Ca a été très difficile pour v…BS : Je vous arrête, on ne parle pas de ça.
CM : … Pardon ?BS : Je suis venu parler du film. Ce qui s’est passé là-bas, j’en ai déjà parlé, de nombreuses fois. Y a tout sur Internet. Je ne veux plus en parler.
CM : … Bon, alors parlons d’Assiégés ! C’est votre premier rôle dans un film d’action ?BS : Oui. Pourtant, c’est un genre très populaire en Asie. Il y a pas mal de projets de ce type aux Philippines, mais surtout en Inde, qui exporte beaucoup de ses productions. J’ai été sur le point de tenir plusieurs rôles de ce genre, mais ça a toujours capoté à cause de mes contrats pour la télévision qui monopolisait mon temps. Je suis heureux d’avoir tenté l’expérience ici.
CM : Les critiques sont positives sur votre prestation. Cela doit vous rassurer ?BS : Oui ! J’ai l’impression que c’est la première fois qu’on regarde comment je joue, et pas seulement à quoi je ressemble. Mais je sais que rien n’est gagné. J’ai beaucoup à apprendre en tant que comédien. J’ai beaucoup de réflexes qui me viennent de la télévision, des mauvais réflexes. Et sur le plateau, j’y pense à chaque minute. J’essaie de les corriger. Lucas Janssen et Suri Pendragon m’ont beaucoup aidé dans ce sens, sur le tournage.
CM : Votre rôle est assez standard pour des films d’action de ce genre : un homme bien bâti, qui se révèle un guerrier plein de courage et de testostérones quand il se retrouve acculé et qu’il doit protéger une belle héroïne. Les critiques ont dû aussi vous rassurer sur ce point, quand on sait que votre carrière aux Philippines a justement subi tous ces préjugés sur…(
Baya Santiago se lève)
CM : … sur votre homo… Vous partez ?BS (
furieux) : Je vous ai dit que je n’étais pas là pour parler de ça.
CM : … Mais vous pouvez vous douter que les lecteurs veulent vous entendre parler de ce sujet !BS : Et moi j’ai envie de vous dire merde ! J’ai été clair. Je ne suis pas venu parler de ma vie privée.
(
il quitte la rédaction)
CM : … Bon, eh bien comme vous le voyez, c’est un jeune homme sanguin qui arrive dans la ville ! Un acteur prometteur, qui souhaite faire table rase de son passé. Souhaitons-lui bonne chance et une longue vie à son premier film ! Vous pourrez le retrouver dès le 6 juillet au générique de son deuxième film, Ya Nui, aux côtés de Courteney Campbell-Seasong, John Mears et Gaby Vigmarsson, sous la direction de Fano Toenga Te Poki.Plus d’informations sur Baya Santiago sur
sa page Wiki