Deuxième semaine de vacances :
Les dents de la mer, ou Jaws pour les intimes. Du grand Spielberg, jeune et talentueux, motivé et ambitieux. Avec ces scènes très bien cadrés et ces attaques de requins bien réalisés (quoique les requins ne sont pas hyper réalistes
), on peut dire que le père d'Indy l'a réussi, ce premier blockbuster de l'Histoire du cinéma. Le film ne m'a pas vraiment angoissé par rapport à certains plus récents (ne serait-ce que Shining), mais les temps changent et le cinéma aussi. Sûr qu'il devait être beaucoup plus effrayant à sa sortie !
Petite mention spéciale à la grande bande-originale devenue culte du tout aussi grandiose John Williams qui mérite tout de même des félicitations.
NOTE : ☆☆☆☆Puis ce fut
Fight Club, un peu à reculons car il ne me donnait pas trop envie, mais on m'a forcé et je ne le regrette pas.
Incroyable et effrayante représentation de la société de consommation (et de la société actuelle par la même occasion), Fight Club est un film qui se veut dérangeant, réaliste et engagé. Il ne peut laisser indifférent ! Un personnage principal banal et légèrement dépressif qui va sombrer dans la violence, l’extrémisme et la vie sectaire poussé par la société et toutes ces choses à "usage unique", voilà un triste cas hélas loin d'être unique dans le monde. David Fincher dénonce tout cela grâce à des répliques frappantes ("Perdre tout espoir, c’était cela la liberté.", "On est des consommateurs. On est des sous-produits d’un mode de vie devenu une obsession."), des scènes chocs (toutes les scènes de bastons), une réalisation intelligente et le personnage de cinéma le plus marquant que je connaisse actuellement. Néanmoins, il ne fait pas là l'apologie de l'anarchisme puisqu'il montre brillamment qu'en voulant inverser le fonctionnement de la société, tout finira par s'écrouler. Il faut donc trouver le juste milieu entre les deux extrêmes pour espérer obtenir un monde tenant debout.
Finalement, Fight Club est avec ses impressionnantes scènes, son scénario bouleversant et le charisme de Tyler Durden (franchement, il est juste incroyable !) un blockbuster engagé, ou Hollywoodien intello, exceptionnel. Tous des mots rarement proches, mais qui sont pour l'occasion de très bon camarades : des amis à usage unique!
NOTE : ☆☆☆☆☆Et enfin ce soir :
Jurassic World. Ahahah ! Désolé c'est nerveux. Etant plutôt fan de Jurassic Park (le premier, l'authentique), je dois dire que j'ai été vraiment déçu par ce quatrième opus de la franchise. Entre les personnages stéréotypés aux réactions surprenantes, les répliques débiles se voulant parfois drôle parfois émouvantes et parfois on sait pas, les attractions exagérés (ballade à dos de dinos, gradins mobiles), ... le film a déjà beaucoup de petits défauts. Mais cela irait encore, s'il n'y avait pas en plus un scénario si minable ! Un parc où l'on crée des DGM (dinos génétiquement modifiés), des vélociraptors domestiques qui se tapent la causette avec l'Indomnius, aucun ferry dans le coin pour évacuer les 21000 clients qui sont sans doute venus à la nage, ... Bien triste cette affaire. Et puis il ne faut pas oublier tout les effets Hollywoodiens inutiles : des explosions et des flammes partout... On se croirait presque dans un film de guerre !
L'arrivée du T-rex a presque sauvé la fin du film, mais le mosasaure qui mange le DGM a juste tout gâché. Je m'y attendais pourtant, mais j'ai quand même été surpris en voyant la scène tellement ça plongeait dans le nanar !Bien sûr tout n'est pas à jeter dans le film. Les dinos sont toujours aussi bien réalisés, on a une belle bataille de dinos, les multiples allusions à Jurassic Park sont très plaisantes, la bande-originale reprise sur John Williams est plutôt pas mal... Et encore une morale intéressante : à vouloir toujours faire plus on finit par tout perdre. C'est ce qui est arrivé à Colin Trevorrow, il a voulu trop en faire si bien que ça a tout gâché, alors qu'il avait les capacités pour faire un grand film. Il a dépensé sans compter, mais pas à bon escient !
NOTE : ☆☆+☆/2