L'autre jour, j'ai acheté à bas prix les DVD de PdC 4, qui est venu compléter la saga chez moi, et The Lone Ranger, l'occasion pour moi de me refaire les 4 films + ce "clone".
Je n'avais pas regardé les 3 premiers depuis quelques temps, et pas revu le 4è depuis le cinéma. J'ai donc revu l'intégrale de la saga, et pu les juger d'égal à égal.
Mélange de film de pirates, d'aventure et de fantastique,
La Malédiction du Black Pearl met en place cet univers et présente celui qui restera la figure de proue de la franchise : Jack Sparow. Il faut avouer que Johnny Depp a su donner à ce personnage un cachet particulier qui en fait un personnage mémorable du cinéma de divertissement. L'histoire de ce premier film, qui fonctionne très bien seul, est plutôt sympathique. On ne s'ennuie pas un seul instant devant ces aventures rocambolesques. La mise en scène est bien fichue et bien rythmée, faisant de ce film un excellent divertissement familial, agrémenté d'une bande-son entrainante très réussie également.
Sachant qu'à la base l'idée était uniquement de faire un film autour d'une attraction de Disneyland, il faut avouer que c'est une grande réussite. Pour vous dire, si j'avais pu faire l'attraction à Disneyland Paris avant la sortie du film, je n'en avais pas gardé un souvenir particulier, alors que l'ayant refait plusieurs fois depuis, on a vraiment l'impression de se balader dans l'univers de ces films. Je suis d'ailleurs curieux de voir ce qu'en penseront mes filles qui ont déjà fait l'attraction aussi, lorsqu'elles la referont maintenant qu'elles ont vu les films.
Après le succès surpris du premier volet,
Le secret du coffre maudit reprend la recette et l'améliore encore. Les pirates mort-vivants du 1er cèdent la place aux des pirates maudits au look de crustacés du Hollandais-Volant, et surtout à leur chef Davy Jones au look très réussi.
Autour de Jack Sparow, Orlando Bloom et Keira Knightley prennent plus d'assurance et d'importance dans l'intrigue. Les tromperies des personnages, aux objectifs très différents les uns des autres, se multiplient, l'aventure est plus épique encore que dans le premier, et on a le droit à de belles batailles navales. Ce second volet reste à mes yeux le plus réussi de la saga, dommage qu'il se termine avec un "à suivre...", la franchise étant alors tombé dans le piège de la trilogie systématique.
Et arrive alors
Jusqu'au bout du monde, le moins bon de tous les volets. Beaucoup plus sombre que les précédents, on n'y retrouve pas l'ambiance des deux premiers. Après une bien trop longue introduction visant à retrouver Jack Sparrow, le film multiplie les tromperies et retournement de situation qui rendent l'intrigue bien trop complexe, tant on finit par ne presque plus comprendre ce que chacun de ces personnages veut. Pire, alors que la franchise est grandement burlesque, le film finit ici par se prendre trop au sérieux, et le mélange que cela donne n'est pas une réussite.
D'une durée de plus de 2h30, ce volet est vraiment beaucoup trop long. Pourtant, son final est plutôt réussi, si bien qu'en faisant un seul et unique film entre l'intrigue des épisodes 2 et 3, en oubliant totalement cette alliance de pirates contre les anglais, ça aurait donné une excellente aventure qui aurait très bien fonctionnée seule, comme le premier volet.
Dans
La fontaine de Jouvance, Jack Sparrow a abandonné Will Turner et Elisabeth Swann, mais retrouve Barbossa, et de nouveaux personnages : Barbe noire et sa fille incarnée par Pénélope Cruz. Beaucoup moins marin que les précédents volets, ce film propose une aventure plus dans l'esprit du premier volet, qui ne se prend à nouveau pas au sérieux. On retrouve l'ambiance colorée des Caraïbes, et une aventure burlesque et fantastique plutôt sympathique.
M'est avis que son succès plus modéré en salles est d'avantage du à la déception du 3è volet qu'à la qualité de ce 4è, bien meilleur que son prédécesseur, et qui revenait à la recette originale qui avait fait le succès du premier film. Le film propose d'ailleurs une aventure fonctionnant à nouveau sur un seul film, bien que laissant encore une ouverture à une suite.
Appréciant cet univers et ces personnages, je suis assez curieux de découvrir le 5è volet prévu pour l'année prochaine, et dans lequel Will Turner fera son retour (avec son fils). Dommage que les personnages inclus dans le 4è volet seront laissé de côté, ce qui donnera l'impression que ce film sera vraiment à part par rapport aux autres.
Reste que la recette étant toujours la même, ils ne pourront pas encore faire des quantités, et devraient songer à mettre un joli point final à la franchise qui de toute façon n'attire plus autant de spectateurs qu'à l'origine.
C'est évident, Disney et Bruckheimer ont voulu ici reprendre la recette de PdC et la transposer dans l'univers du Far-West. Johnny Depp se retrouve ici en Commanche farfelu, aux côtés d'un jeune inconnu qui incarne le premier rôle du film, celui du
Lone Ranger. Cependant, il manque à ce film beaucoup d'ingrédients de ceux qui ont fait le succès de PdC. La simple présence de Johnny Depp ne parvient pas à compenser le peu d'intérêt des autres personnages (dans PdC, même les seconds rôles et moindres arrivaient à avoir une certaine présence à l'écran, ici, le héros lui-même peine à avoir de l'intérêt), le décors est beaucoup moins enchanteur, l'absence totale de fantastique et la bande-son peu marquante font que la recette ne prend pas.
Pourtant la mise en scène n'est pas mal non plus, et l'intrigue assez sympa. A travers elle, on découvre d'ailleurs l'histoire des USA sous son plus mauvais jour, chose presque surprenante dans un divertissement grand public comme ce film. Je n'ai pas trop accroché à l'idée de raconter le film à travers le récit de Tanto.
On se demande surtout où est parti tout le budget, avec ce casting d'inconnus ou presque, même si on devine que le budget technique a été important.