La société de réalisation et production de films cinématographiques Cinask'Arts est heureuse de vous annoncer l'ouverture de ses bureaux à Gérardmerveille. Ses choix artistiques douteux et son regard unique et euh... hum! disons "particulier" sur le cinéma ne manqueront pas de faire couler de l'encre. Non, ça nous n'en doutons pas...
Le service de Relation Presse et Promotion est heureuse de vous annoncer la sortie prochaine de son premier film inauguratif intitulé La Nuit est Noire comme le Café au Lait, une série Z fantastique de Florian Lechenot (qui regrette d'avoir accepté de travailler pour nous à l'heure qu'il est), avec Weston Lathan dans le rôle principal (qui a été obligé d'accepter à cause de ses nombreuses dettes à éponger).
La nuit est noire comme le café au lait a écrit :Grand Nord Américain, année 1895. Scientifique et explorateur, il est le Pr Charington à l’Université de Miskatonic. Dans sa demeure, il n’est que Griffith Charington. Seul dans l’immensité sauvage de l’Alaska, il n’est plus qu’un homme luttant contre la nature impitoyable.
Durant les 6 mois d’été où le soleil ne se couche jamais, le corps expéditionnaire scientifique de l’Université de Miskatonic explore les étendues vierges de l’Alaska, toujours plus au nord. Cartographie, géologie, biologie, les découvertes vont bon train. Mais lorsque le soir de ce jour sans fin approche, le poste avancé est établi, et les scientifiques repartent vers Arkham, Massachusetts, afin de préparer la mission de l’année suivante. Mais pas le Professeur Charington. Son ordre de mission est de maintenir en parfait état le poste avancé et le matériel scientifique, trop volumineux pour être transporté sans cesse. Alors vient l’hiver… Durant cette nuit interminable de 6 mois, le Pr Charington œuvre dans la solitude la plus complète. Toutes les voies de communication sont coupées, et il lui faut affronter les affres du climat, sa survie conditionnée par son labeur quotidien et les réserves laissées par l’expédition. Dans sa nuit noire, Charington attend le printemps avec impatience…
Lorsque revient l’été, tout est en parfait état et le poste avancé est prêt à accueillir de nouveau les scientifiques pour la nouvelle saison. Seulement, cette année-là, le corps expéditionnaire n’est pas au rendez-vous. Pariant sur un retard léger causé par une contrariété matérielle qui sera vite résolu, la bonne humeur de Charington n’est pas entamée. Deux semaines après le jour du rendez-vous, les hommes ne sont pas encore là. Alors comme il n’y a rien d’autre à faire, Charington attend. Il attend en buvant du café à longueur de journée, en se remémorant les longues soirées conviviales, l’équipe rassemblée autour d’une tasse de café. Deux sucres et du lait, pour Charington. Toujours deux sucres et du lait.
Un mois complet s’est écoulé ainsi. Lorsque le lait en boite, stérilisé, vient à manquer, Charington se dit qu’il pourra s’en passer. Seul, peut-être parle-t-il un peu plus que d’habitude. Lorsque le sucre vient à manquer, ses discours deviennent un peu insensé. Trop de solitude. Trop de temps. Et rien à faire. Charington n’est pas fait pour ça. Aucun homme n’est fait pour ça. C’est maintenant au tour du café de manquer… Charington laisse un mot sur le journal du poste avancé, apprête un traîneau, harnache les chiens, et part vers le sud, à la rencontre de l’expédition…
Après 2 mois d’un voyage éreintant, Charington regagne la civilisation. Du moins c’est ce qu’il pense. Mais contre toute attente, il découvre un nouveau monde de solitude, aux villes vidées de toute présence humaine. Les journaux racornis lui apprendront la vérité : cet hiver-là, une mystérieuse maladie incurable et extrêmement contagieuse avait ravagé le monde des Hommes. Les malades souffraient visiblement de troubles cognitifs et locomoteurs. Réduits à l’état de bêtes errantes, en meutes, ils attaquaient leurs semblables, les déchiquetant et se nourrissant de leurs chairs…
Charington est-il le dernier homme sur terre ? Persiste-t-il, quelque part, une terre préservée ? Un Eldorado ?
SORTIE LE 1er DÉCEMBRE