Julia a écrit :A l’issue des Funs d’Or 2028, la Nawak Arts Prod remercie sincèrement les producteurs et spectateurs pour les prix décernés. Nous adressons également toutes nos félicitations aux autres gagnants. Rendez-vous en salle pour d’autres émotions partagées !
Le pitch du film a écrit :Je les déteste tous, à s'entasser autour de moi comme des chiens galeux, remuant la queue en quémandant des caresses. Des artistes, ça! Je les croisais déjà quand je faisais le tapin dans les fringues trop courtes, au coeur de la nuit. Ce sont les mêmes qui venaient s'envoyer en l'air en douce avant de retrouver Bobonne et le beau monde.
Regardez-les aujourd'hui, à me supplier de les choisir, sous prétexte que l'idée la plus géniale sera la leur! Ce qui m'arrive est une malédiction. Mais je vais trop vite... Laissez-moi vous résumer.
Je n'étais qu'une pute comme tant d'autres, anonyme travailleuse de la nuit, quand j'ai rencontré Twitt pour la première fois. "C'est mon nom d'artiste!", qu'il s'est vanté, comme si c'était l'histoire de sa vie de petit bourgeois qui m'intéressait. Qu'il fasse sa petite affaire, qu'il me file son pognon et qu'il se casse! On ne va pas aux putes pour faire de la romance! Mais il s'emballait, à me raconter son génie incompris sur le siège arrière de sa bagnole, le destin grandiose qui l'attendait... A l'entendre, j'aurais presque dû le payer pour avoir l'honneur de m'occuper de lui. C'était mignon, tout ça, jusqu'à ce qu'il pose la tête sur mes cuisses dans un accès mélodramatique.
Paf! L'idée de génie. Comme je vous le dis. Là, dans une rue sombre, le pantalon sur les chevilles, l'artiste maudit a eu la révélation de sa vie, la vision du chef d'oeuvre qui allait émerveiller la terre entière. Il m'a plantée là avec une belle liasse et s'est barré sans rien demander de plus.
C'aurait été une chouette histoire à raconter aux copines si c'en était resté là, un récit d'allumé de plus au milieu de la jungle de pervers qu'on fréquente. Mais il a fallu qu'il revienne, ce con. J'étais sa muse! Ben tiens donc! Même scénar, même flash. Sa tête sur mes cuisses, et une idée révolutionnaire. J'ai cru qu'il allait se pisser dessus d'excitation.
Il a ramené ses potes artistes (les "amis de son Cercle", à prononcer avec l'accent le plus pédant possible, genre "cêêêêrcle"). Pareil. Fallait se rendre à l'évidence: premièrement, jusqu'à ce jour, j'avais baisé que des cons; deuxièmement, j'étais une Muse, genre transcendantal. C'était il y a quelques années... Au début, quand il m'a sortie de mon trou, je crachais pas sur la belle vie, les zéros sur mon compte en banque et les soirées bourgeoises entourée de tarés qui se prenaient pour Molière ou Delacroix. Mais j'en ai ma claque de voir défiler leurs têtes d'abrutis sur mes cuisses. Ca, encore, j'aurais pu m'y faire. Mais le Twitt qui se ramène avec sa bouche en coeur, en me disant qu'ils vont faire des expériences scientifiques sur moi, qu'il en a parlé à son pote le Recteur et qu'il est très enthousiaste, faut pas déconner non plus. "Une grande avancée pour le Monde des Arts", c'est ça. Et après, on me clone, et on me vend à la foire?
Je m'appelle Lou, juste Lou. Je suis pas un cobaye de labo, et j'en ai marre d'être une Muse surnaturelle. Alors cette nuit, je mets les bouts... Et j'ai intérêt à être plutôt bonne, parce que sans moi, finis les chefs d'oeuvres de ces petits pères, le succès mondain et leur petit orgueil. Ils feront tout pour me choper.
Si je pouvais au moins comprendre ce qui cloche chez moi... Je vais tenter les voyantes, les marabouts et les sorciers, et si ça marche pas, je passerai aux docteurs, mais pas ces crétins de scientifiques enfarinés. Des gentils, qui me foutront pas des sondes partout. Je veux plus être anormale. Faut que ça s'arrête.
Mais j'ai plutôt intérêt à être bonne...
Le pitch du film a écrit :Les coups d’un soir, ça suffit ! Il est plus que temps de se ranger, d’établir une relation durable avec un mec de qualité, et non un bad-boy rencontré tout en sueur sur un air de techno, ou un latin-lover de Créteil, ou ce mec tellement insupportable et incapable de s’engager mais tellement, tellement doué pour d’autres trucs ! Voilà la conclusion à laquelle Sérane, 26 ans, est arrivée. Il faut qu’elle séduise un gentil, un mec bien. Pas évident quand on a l’habitude d’utiliser les techniques d’emballage rapide, qu’on jure comme une charretière et qu’on porte des décolletés qui seraient passibles de prison dans plus de cinquante pays. Que veulent les hommes ? Qu’observe-t-elle chez les femmes mariées ? Pour le savoir, elle achète un carnet flambant neuf, et accepte toutes les invitations à dîner des couples d’amis qui l’ennuyaient royalement avant. Après chaque soirée, elle prend des notes.
Si elle excepte les couples « passionnels » qui passent leur temps à hurler, et qu’elle se penche sur les unions paisibles, elle constate que les épouses sont, généralement, compréhensives, douces, et calmes. Ce sont de parfaites maîtresses de maison, pleines d’humour et de tendresse. Aucune n’a dit à son mari, par exemple « P***** mais bouge ton gros cul du canapé, feignasse ! » ou « Je suis pas ta bonne, c****** ! ». D’ailleurs, elle n’a entendu aucun reproche. Sérane note soigneusement : règle numéro un : pas de vulgarité. Règle numéro deux : ne jamais critiquer son partenaire. Règle numéro trois : avoir l’air de le trouver formidable en toute occasion.
En gros, être une princesse.
Déterminée à réussir sa vie sentimentale, Sérane va appliquer aussitôt ces principes à sa dernière conquête, un bibliothécaire charmant qu’elle a rencontré au parc. Un merveilleux début pour une belle histoire d’amour, non ?
Si le bibliothécaire se révèle être bordélique au possible, un brin macho, ne baisse jamais la lunette des toilettes et regarde tous les matches du PSG, est-ce une raison pour baisser les bras ? Sérane est déterminée à prouver qu’elle est une princesse, une vraie… Une qui fait le ménage en chantant, apporte de la bière avec le sourire, et ne fait bien entendu jamais pipi(elle a une technique formidable : elle fait couler de l’eau pour faire croire qu’elle va se laver les mains, quand elle va aux toilettes).
Mais le naturel revient toujours au galop, surtout quand l'heureux élu n'a rien du prince charmant...
Wingnuts a écrit :Magnifique affiche, comme toujours.
La Grande Divine a écrit :Prenez exemple sur Ralphy, c'est juste ce qu'il faut pour etre beau.
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